«Le maître et ses perroquets» : Akhenaton étrille la politique sanitaire et les médias
Dans une tribune, le rappeur critique tour à tour la réaction «démesurée» d'une partie du milieu médical et des médias face au Covid, des mesures sanitaires qui seraient un «outil politique», ou encore la «corruption» par l'industrie pharmaceutique.
Le 12 janvier, le rappeur Akhenaton a publié une longue tribune intitulée «Le maître et ses perroquets» dans laquelle il critique la politique sanitaire menée par le gouvernement ainsi que ceux qui la soutiennent et leurs relais médiatiques.
«A titre personnel, professionnellement parlant, je n’ai rien à gagner en prenant position, en tant que père, ami et mari, je ne peux pas me taire, c’est une question d’honneur, de bon sens, d’honnêteté et de cohérence avec 30 ans de textes», explique le chanteur du groupe de hip-hop marseillais IAM, en affirmant que c'est la tribune du professeur Grimaldi dans le JDD qui l'a «motivé à clarifier [ses] positions une bonne fois pour toutes».
La réaction d’une partie du milieu hospitalier et médiatique a été démesurée
«La Peur… La voilà la pire des pandémies mondiales», déclare-t-il ensuite, en affirmant que «la réaction d’une partie du milieu hospitalier et médiatique a été démesurée» et que «les politiques et leurs amis industriels se sont engagés dans la brèche, en Occident puis dans le monde entier».
Akhenaton poursuit en rappelant que «l’hôpital public est en souffrance depuis une vingtaine d’années» et que «les conditions de travail du personnel sont très difficiles». «Les personnes que vous devriez viser et qui ont étrillé notre système de santé peuvent, grâce à vous, s’acheter un costume de sauveur plein de générosité», lance ensuite l'artiste en visant le professeur Grimaldi qui avait posé la question du tri des patients en réanimation et s'était demandé si une personne revendiquant le libre choix de ne pas se faire vacciner ne devrait «pas assumer en cohérence son libre choix de ne pas se faire réanimer».
La gestion de la pandémie, un «outil politique» ?
Akhenaton poursuit avec une analyse plus politique : «La pandémie a été un outil politique pour contrer le phénomène insurrectionnel et qu’a fait le gouvernement français ? Il a choisi de copier les stratégies de désinformation de leurs opposants de l’extrême-droite (surtout Américaine) pour contrer ses adversaires». «La gauche timide est passée du rose au brun, mensonges irréels répétés, faux chiffres, concitoyens d’outre-mer traités de prêtres vaudous, fausses promesses, fausses nouvelles, vidéos effacées, comptes de réseaux sociaux bloqués», accuse-t-il ensuite, avant déplorer l'inaction de «tas de nouveaux fact-checkers qui checkent uniquement ce qui convient à leurs patrons».
Le gouvernement, leurs perroquets et une partie du législatif dégainent leur arme absolue : celui qui n’est pas de leur avis est un complotiste, un irresponsable et un sympathisant néo-nazi
«Pour éviter les critiques, le gouvernement, leurs perroquets et une partie du législatif dégainent leur arme absolue : celui qui n’est pas de leur avis est un complotiste, un irresponsable et un sympathisant néo-nazi», analyse ensuite le chanteur, qui dit avoir «le sentiment d’être coincé entre néo-nazis et nazis nouveaux».
«Les Françaises et Français doivent comprendre une fois pour toute qu’une bonne moitié des métiers de la santé est corrompue par une industrie pharmaceutique qui brasse des milliards d’euros et de dollars», accuse ensuite le Marseillais, se demandant pourquoi «on ne peut pas se vacciner avec du Sinopharm», le vaccin chinois.
Pour finir, Akhenation se dit «particulièrement triste et inquiet» de voir «à quel point notre jeunesse est impactée, stigmatisée et souffre de cette situation». «Ils sont les moins touchés par les virus et ils sont les plus ciblés par les mesures d’interdiction», précise-t-il.
«On répète tout ce que le maître dit de manière hystérique et déraisonnable»
Interrogé sur RMC le 13 janvier sur cette tribune, Akhenaton s'est exprimé en ces termes : «Dans une situation de crise qui est liée à la santé, le politique prend le pas sur le bon sens sanitaire et [...] on répète tout ce que le maître dit de manière hystérique et déraisonnable. Le maître, c'est le président [Emmanuel Macron]», précise-t-il ensuite. Le chanteur a ensuite affirmé que son texte était «un plaidoyer pour l'empathie et le contact», en expliquant que «cette distance qui a été mise entre les Français, dans les opinions mais aussi dans les contacts physiques [...] tout ça a contribué à ce que la société française se perde complètement».
Interrogé sur les propos d'Emmanuel Macron qui avait déclaré souhaiter «emmerder» les non vaccinés, Akhenaton a affirmé les avoir trouvé «très enfantins, très naïfs», en précisant que ce qui l'avait plus dérangé était «le fait de dire que quelqu'un qui ne se fait vacciner et un irresponsable, et qu'un irresponsable est de ce fait un non citoyen». «Ça, je ne sais pas si un président l'a fait avant», s'est-il interrogé.
🎙 "Dans une situation de crise, le politique prend le pas sur le bon sens sanitaire et on reprend de façon hystérique et déraisonnable ce que dit le maître".
— Apolline Matin (@ApollineMatin) January 13, 2022
Le coup de gueule d'Akhenaton, rappeur et leader du groupe IAM. #ApollineMatinpic.twitter.com/lsGblIazn1
Dans sa tribune, Akhenaton avait interpellé le chef de l'Etat en ces termes : «Monsieur Le Président, juste une petite idée : emmerdez les gens qui font évader chaque année 100 milliards d’euros au Luxembourg, qui est encore à ce que je sache un pays d’Europe, ou bien les nationaux qui sont cités dans les Pandora Papers.»
Alors qu'il avait été positif au Covid-19 durant l'été 2021, Akhenaton avait confirmé une nouvelle fois dans une interview parue le 7 janvier ne pas vouloir recevoir d'injections avec les actuels vaccins anti-Covid. «Je ne suis pas antivax, je suis anti-ce-vax.» «Je suis immunisé», a-t-il également expliqué pour justifier sa non-vaccination. Le 2 septembre, il avait critiqué le pass sanitaire en pointant du doigt ce qu'il jugeait comme des incohérences politiques de la part du gouvernement.