Poutine : Kiev a été «incité» à ne pas rejeter les initiatives de paix par «des superviseurs étrangers»

Le président russe a déclaré avoir observé une diminution de l'activité militaire ukrainienne pendant la trêve pascale, même si Kiev l'a violée près de 5 000 fois. Pourtant, la Russie ne change pas sa position et reste favorable à toute initiative de paix.
16 heures après la fin de la trêve pascale, annoncée par Moscou et violée par Kiev, le président russe Vladimir Poutine a répondu aux questions des journalistes sur les conclusions qui pourraient en découler.
« Nous sommes toujours favorables aux trêves, donc, nous avons lancé cette initiative, d’autant plus qu’il s’agit des jours lumineux de Pâques, la fête de tous les chrétiens. Cette fois-ci, c’était la même date pour les catholiques, les protestants et les chrétiens orthodoxes. Nous avons toujours indiqué que nous étions favorables à toute initiative de paix. Nous espérons que les représentants du régime de Kiev le sont également », a déclaré Vladimir Poutine.
Le président russe a également mis en avant la réaction initiale de Kiev à la proposition de la trêve pascale qui était assez remarquable car au début Kiev l'avait rejetée, mais ensuite les autorités ukrainiennes ont été « encouragées » à l'accepter.
« Une déclaration a été publiée selon laquelle notre proposition était présentée comme si nous jouions avec les vies humaines, avec leur destin. Apparemment, il y a eu quelqu’un de plus intelligent, — des superviseurs étrangers probablement, — qui a soufflé que refuser de telles initiatives, c’était une situation perdante pour le régime de Kiev, et ils l’ont immédiatement acceptée », a-t-il poursuivi.
En ce qui concerne le bilan de la trêve, le président russe a précisé que de manière générale, on a constaté une diminution de l'activité ukrainienne, mais « 4 900 violations, dont six attaques et 90 tentatives de frappes par des drones aériens, et environ 1 400 tirs d'artillerie », ont été fixées.
Le 19 avril, Vladimir Poutine a annoncé une trêve pascale, qui devait durer jusqu'à minuit le 21 avril (heure de Moscou). Moscou a arrêté toute l'activité militaire immédiatement. Pourtant, comme l'a déclaré l'ambassadeur russe itinérant pour les crimes du régime de Kiev, Rodion Mirochnik, « le miracle de Pâques [...] ne s'est pas produit » à cause des violations incessantes commises par Kiev.