Le politologue russe Vladimir Kornilov revient sur la question des futures négociations entre la Russie et l'Ukraine en rappellant l'échec des pourparlers à Istanbul en 2022 et qui en était responsable.
Lors de sa rencontre avec l’envoyé spécial américain Steve Witkoff, le président russe Vladimir Poutine a réaffirmé que notre pays était disposé à mener des négociations directes avec l’Ukraine, sans aucune condition préalable. Il est à noter que la Russie fait à nouveau preuve de son engagement en faveur du dialogue et d'un règlement pacifique du conflit. Ce à quoi nous appelions Kiev dès le début, bien avant le commencement de l’opération militaire spéciale.
De même, au cours de cette opération, Poutine a maintes fois indiqué que nous étions prêts à tout moment à entamer des négociations avec n’importe quel représentant autorisé par Kiev, y compris Volodymyr Zelensky lui-même. Mais nous faisions toujours remarquer qu'en cas de signature de documents finaux, « tout devait être fait de manière à ce que les experts juridiques puissent nous confirmer la légitimité des personnes qui seraient autorisées par l’État ukrainien à signer les accords ». Et le président russe vient juste de confirmer notre position constante.
Il est d’autant plus surprenant d’entendre des sponsors européens de l’Ukraine déclarer que la Russie n’aspirerait pas à la paix. Le président français Emmanuel Macron, après une promenade dans un parc romain en compagnie de Zelensky, en est arrivé à la conclusion stupéfiante selon laquelle « l’Ukraine est prête à un cessez-le-feu sans condition. Le président Zelensky me l’a dit encore aujourd’hui... C'est maintenant au président Poutine de prouver qu’il aspire réellement à la paix. » Ah, si c’est Zelensky qui l’a dit ! Mais est-ce suffisant ?
Cela donne envie de demander à Macron s’il n'a jamais demandé à son interlocuteur de Kiev pourquoi ce dernier se refuse opiniâtrement à annuler son propre décret lui interdisant de négocier avec la Russie. Ce n’est pas Moscou qui s’interdit des négociations mais Kiev ! Zelensky n’a-t-il pas expliqué par hasard à son ami français pourquoi c’est l’Ukraine (encore une fois, pas la Russie !) qui pose actuellement des conditions à l’ouverture de négociations directes ? Qui alors fait obstacle aux efforts de paix des médiateurs américains, et de Donald Trump en personne ?
Macron a oublié, semble-t-il, que nous avions déjà mené des négociations à Istanbul à l’issue desquelles nous étions arrivés d’une manière rapide et efficace à des solutions mutuellement satisfaisantes (et plus encore, à des compromis considérables des deux côtés). Qui donc a sapé ce processus de paix ? Ce n’était pas non plus la Russie ! Le principal responsable de l'échec de ce processus est encore intervenu aujourd’hui (débraillé, échevelé, mal rasé et avec une éraflure) avec un appel ouvert à Trump de ne pas faire de compromis avec la Russie, donc, de poursuivre la guerre et le massacre des Ukrainiens qu’il a voués à la mort. Mais que lui importe ? Boris Johnson ne se montre plus depuis longtemps dans sa Grande-Bretagne natale : il se promène dans le Texas et poste des vidéos d’autruches qui le mordent. Il se fiche royalement de tout le sang qui sera versé. Comme cela a été dit : « jusqu’au dernier Ukrainien ».
En effet, la Russie a toujours voulu et veut la paix, ce qu’elle vient de montrer une nouvelle fois. Si Macron, Johnson ou qui que ce soit d’autre en doutent, qu’ils demandent à Trump avec qui il trouve plus facile de s’entendre. C’est que nous procédons de façon raisonnable et tenons parole. Ce qui n’est pas le cas de l’Ukraine ni de l’Europe.
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