Narendra Modi promet «la plus dure des punitions» aux auteurs de l'attentat au Cachemire

Après l’attentat ayant coûté la vie à 26 personnes à Pahalgam, le Premier ministre indien a promis que les auteurs et commanditaires seraient poursuivis «jusqu’aux confins du monde». Dans un contexte de tensions croissantes avec le Pakistan, New Delhi entame des représailles diplomatiques et envisage d'autres mesures pour défendre sa souveraineté.

Le Premier ministre indien Narendra Modi a promis une réponse implacable après l'attaque terroriste de Pahalgam. Le 27 avril, lors de son allocution mensuelle « Mann Ki Baat », il a exprimé sa profonde douleur, déclarant que « le sang de chaque Indien bouillonne » face à cet acte barbare. Il a assuré que « les auteurs et les commanditaires seraient poursuivis jusqu’aux confins du monde » pour leur infliger « la plus dure des punitions ».

Le 22 avril dernier, une attaque a bouleversé la région de Pahalgam, au Cachemire indien, coûtant la vie à 26 civils, principalement des touristes. Cinq terroristes ont contrôlé l'identité de leurs cibles avant d'exécuter froidement les non-musulmans d'une balle dans la tête ou la poitrine. Cette attaque, la plus meurtrière contre des civils depuis 2008, a provoqué une onde de choc dans tout le pays.

L'escalade des tensions avec le Pakistan

L'Inde a immédiatement accusé le Pakistan d'être impliqué, dénonçant son soutien de longue date aux groupes terroristes opérant au Cachemire. Malgré les dénégations d'Islamabad, New Delhi a suspendu les visas pour les ressortissants pakistanais, fermé la frontière terrestre d'Attari-Wagah et expulsé plusieurs diplomates.

Depuis l’attentat, les forces armées indiennes et pakistanaises échangent des tirs quasi-quotidiens sur la Ligne de Contrôle. Le climat est d'autant plus tendu que l'attaque a eu lieu à un moment où, selon le Premier ministre indien, le Cachemire retrouvait prospérité, attirant un nombre record de touristes et dynamisant l'économie locale.

L'Inde prépare sa riposte

Alors que près de 500 000 soldats et paramilitaires sont stationnés dans la région, les terroristes ont pu agir sans être inquiétés. Face à cette provocation, l'Inde envisage de suspendre le Traité des Eaux de l'Indus, un geste sans précédent même lors des conflits passés. Islamabad a averti que cette suspension serait considérée comme «un acte de guerre».

Parallèlement, comme le mentionne India Express, les autorités indiennes ont lancé une vaste opération pour retrouver les responsables. La police a diffusé les portraits-robots de trois suspects, dont deux ressortissants pakistanais liés au groupe Lashkar-e-Taiba, déjà soupçonné d'être impliqué dans les attaques de Bombay en 2008.

Dans ce climat explosif, l'appel de l'ONU à la « retenue maximale » reste sans effet. La détermination de Modi, réaffirmée dans ses discours, semble indiquer que New Delhi privilégiera la voie de la fermeté. « La solidarité des 1,4 milliard d’habitants de l’Inde est notre plus grande force », a-t-il insisté lors de son intervention diffusée par CNBC.