Manifestation contre «l’islamophobie» à Paris : tensions et émotions après le meurtre d’Aboubakar

Manifestation contre «l’islamophobie» à Paris : tensions et émotions après le meurtre d’Aboubakar© Compte X @AlertesInfos
Jean-Luc Mélenchon et des élus Insoumis lors de la manifestation parisienne du 28 avril.
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Après le meurtre d’Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard, une manifestation contre l’islamophobie s’est tenue à Paris. Jean-Luc Mélenchon, ému aux larmes, Bruno Retailleau, accusé, et Jérôme Guedj, évacué, ont marqué l’événement.

Le 27 avril, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées place de la République à Paris pour dénoncer « l’islamophobie », deux jours après le meurtre brutal d’Aboubakar Cissé, un jeune Malien poignardé dans une mosquée de La Grand-Combe (Gard). L’émotion était palpable, notamment lors d’un échange entre Jean-Luc Mélenchon et une femme voilée. « On ne se sent plus en sécurité, nous les musulmans », lui a-t-elle lancé, en larmes. Visiblement ému, les yeux rougis, le fondateur de La France insoumise (LFI) l’a enlacée, répondant : « N’ayez pas peur ». Cette scène, filmée et largement relayée, a été inégalement reçue entre émotion et suspicion de récupération politique.

 

Bruno Retailleau, CNews et Jérôme Guedj dans le viseur des manifestants

 

Le rassemblement, ponctué d’une minute de silence en hommage à Aboubakar, a aussi été marqué par des tensions politiques. L’assistant parlementaire de la députée Ersilia Soudais, Ritchy Thibault, a ainsi mis en cause CNews et Vincent Bolloré et appelé à constituer des « brigades d’auto-défense populaire ».

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a été vivement pris à partie par les manifestants. Accusé d’attiser un « climat islamophobe », notamment par ses propos sur le voile, il a été la cible de critiques acerbes. « Tout est à cause de lui », scandaient certains, reprochant sa gestion différenciée des drames récents, comme sa visite rapide à Nantes après un autre meurtre. Bruno Retailleau, interrogé sur BFMTV, a dénoncé une « instrumentalisation » du crime par LFI, et a interrogé : « Y a-t-il eu des manifestations après l'attentat de Mulhouse ? Ils choisissent leurs causes ».

L’événement a également vu le député socialiste Jérôme Guedj contraint de quitter la manifestation sous les huées. Accueilli par des insultes comme « PS, parti sioniste » ou « Dégage », l’élu, en rupture avec LFI depuis la crise de la Nupes, a regretté cette division. « J’étais triste pour Aboubakar, on a besoin de se rassembler », a-t-il déclaré, déplorant une hostilité récurrente à son encontre.

Relayé par des figures de gauche comme Marine Tondelier et Éric Coquerel, l’appel à manifester a dénoncé la « banalisation de l’islamophobie ». Les participants, brandissant drapeaux palestiniens et pancartes, ont exigé justice pour Aboubakar et une réponse face à la montée des discours considérés comme haineux, dans un climat de forte polarisation politique.

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