Pour le secrétaire général de l'ONU, «l'iniquité vaccinale donne aux variants un laissez-passer»
- Avec AFP
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé les pays à faire preuve de bien davantage d'ambition pour la vaccination des populations, tout en jugeant que les vaccins ne permettront pas d'éradiquer la pandémie de Covid-19.
Concernant la vaccination anti-Covid, le chef de l'ONU Antonio Guterres, a appelé le 16 décembre les pays à faire preuve d'ambition. Selon lui, les objectifs de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de 40% de vaccinés par pays dans le monde d'ici fin décembre et 70% d'ici mi-2022 ne pourront pas être atteints.
«Les pays doivent prendre des mesures concrètes ces prochains jours pour davantage progresser vers l'objectif mondial de 40% de l'OMS et être beaucoup plus ambitieux dans leurs efforts pour toucher 70% de la population dans tous les pays d'ici la mi-2022», a-t-il affirmé lors d'une rencontre virtuelle avec des médias.
«Nous ne pouvons pas vaincre une pandémie de manière non coordonnée», a ajouté le secrétaire général de l'ONU, en déplorant à nouveau «l'iniquité vaccinale, l'hésitation et la complaisance» dans le monde entre pays riches et pauvres.
«Le Covid-19 ne va pas disparaître [et] il devient clair que les vaccins à eux seuls ne permettront pas d'éradiquer la pandémie», a appuyé Antonio Guterres, en reconnaissant que «les vaccins évitent l'hospitalisation et la mort pour la majorité de ceux qui les reçoivent et ralentissent la propagation».
La stratégie de l'OMS «requiert l'engagement total des Etats membres, en particulier ceux qui disposent de capacités de production de vaccins ou d'approvisionnements importants».
«Mais à quelques jours de la date limite, 98 pays n'ont pas été en mesure d'atteindre cet objectif de fin d'année. 40 pays n'ont même pas encore pu vacciner 10% de leur population», a-t-il noté.
«Au rythme actuel, l'Afrique n'atteindra pas le seuil de 70% avant août 2024. L'iniquité vaccinale donne aux variants un laissez-passer pour se déchaîner – ravageant la santé des personnes», a dénoncé Antonio Guterres.