La Corée du Nord organise une parade pour fêter la fondation de la République démocratique populaire
Pour son 73e anniversaire, la République démocratique populaire de Corée a organisé une grande parade à Pyongyang. Le dirigeant du pays, Kim Jong-un, a pris la parole, adressant «des salutations chaleureuses à l'ensemble de la population du pays».
Pour commémorer le 73e anniversaire de la fondation de la République démocratique populaire de Corée – dénomination officielle de la Corée du Nord – le pays a organisé le 9 septembre une grande parade sous les yeux de son dirigeant Kim Jong-un dans la capitale Pyongyang.
Lors cet évènement, la Corée du Nord a fait défiler des membres du ministère des Chemins de fer, des employés de la compagnie aérienne Air Koryo et du complexe d'engrais Hungman, mais également de nombreux étudiants ou fermiers, d'après l'agence de presse publique nord-coréenne KCNA.
Présent pour l'occasion, le dirigeant du pays depuis 2011, Kim Jong-un, a pris la parole devant la foule, selon cette même source. Il a adressé «des salutations chaleureuses à l'ensemble de la population du pays».
Des unités paramilitaires motorisées ont également défilé.
Des agriculteurs, membres de coopératives, ont eux remorqué avec leurs tracteurs des pièces d'artilleries servant à «pilonner les agresseurs et leurs forces vassales avec une puissance de feu annihilante en cas d'urgence», selon KCNA.
Un feu d'artifice a par la suite illuminé le ciel de la capitale nord-coréenne.
Fondée en 1948 par Kim Il-sung, le grand-père de Kim Jong-un, la République démocratique populaire de Corée est la cible de sanctions en raison des accusation portées à son encontre concernant des programmes d'armes nucléaires et de missiles balistiques. Il est toutefois à noter que Pyongyang n'a plus réalisé aucun essai nucléaire ou tir de missile balistique continental depuis 2017.
En août, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait exprimé dans un rapport son inquiétude quant au potentiel redémarrage d'un réacteur produisant du plutonium dans le complexe nucléaire de Yongbyon, censé être à l'arrêt depuis début décembre 2018.
Par ailleurs, les pourparlers avec les Etats-Unis sont suspendus depuis le sommet de Hanoï en février 2019, réunissant Kim Jong-un et le président américain Donald Trump, et durant lequel aucun accord n'avait été signé malgré une première rencontre fructueuse à Singapour en juin 2018.
De son côté, l'administration du nouveau président Joe Biden a fait savoir qu'elle était prête à rencontrer les dirigeants nord-coréens «n'importe où, n'importe quand», promettant une «approche pratique, calibrée».
Cependant, les exercices menées en août conjointement par la Corée du Sud et les Etats-Unis ont semblé provoquer un regain de tension dans la péninsule. Kim Yo-jong, sœur de Kim Jong-un et une de ses principales conseillères, avait exprimé son «vif regret à propos du traitement perfide des autorités sud-coréennes». Elle avait averti les deux nations qu'en cas de poursuite de ces exercices, Séoul et Washington feraient «sûrement face à de plus grandes menaces sécuritaire».