Gaza : les négociations pour un cessez-le-feu toujours dans l’impasse

Alors que les frappes israéliennes continuent sur la bande de Gaza, le Hamas a proposé un cessez-le-feu étalé sur 5 à 7 ans en échange de la libération de tous les otages restants dans l'enclave palestinienne. Les deux parties peinent à trouver un accord.
Les négociations pour un cessez-le-feu à Gaza restent au point mort, malgré une nouvelle proposition de trêve de 5 à 7 ans avancée par les médiateurs qataris et égyptiens.
Cette offre, conditionnée à la libération de tous les otages par le Hamas, inclut un retrait total de l’armée israélienne et une reconstruction complète de l’enclave. Pourtant, l’accord achoppe sur des divergences fondamentales.
Plus de 51 000 morts à Gaza
Le cessez-le-feu de janvier 2025, signé après 15 mois de guerre, s’est effondré le 18 mars lorsque Israël a repris les bombardements, tuant 413 personnes en quelques heures. Le Hamas, détenant encore 59 otages (24 vivants, selon Israël), exige un cessez-le-feu permanent et un retrait complet, tandis qu’Israël privilégie des trêves temporaires.
Le 17 avril, Khalil al-Hayya, négociateur du Hamas, a rejeté une proposition israélienne de 45 jours impliquant la libération de 10 otages, dénonçant des conditions « impossibles ». « Le Hamas est prêt à négocier un échange complet d’otages contre prisonniers, mais pas à capituler », a-t-il déclaré.
La proposition de 5 à 7 ans, soutenue par une délégation du Hamas attendue au Caire, vise une « troisième voie » entre les positions extrêmes. Elle inclut un transfert potentiel du pouvoir à Gaza, mais le Hamas refuse tout désarmement ou retour des forces israéliennes.
Du côté israélien, Benjamin Netanyahou, sous la pression des familles d’otages et de l’extrême droite, insiste : « Pas de cessez-le-feu sans libération des otages ». Les États-Unis, via l’envoyé spécial Steve Witkoff, soutiennent Israël, menaçant le mouvement palestinien de « conséquences ».
Le blocus humanitaire, condamné par l’ONU et les médiateurs, aggrave la crise à Gaza, où 51 000 Palestiniens sont morts depuis octobre 2023. Les négociations, qui s'enlisent à cause de la méfiance mutuelle, ont peu de chances d'aboutir à court terme.