«Netanyahou, démission» : des milliers de manifestants se rassemblent à Jérusalem
- Avec AFP
Des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Jérusalem, le 14 juillet contre le Premier ministre israélien, inculpé pour corruption. Les protestataires ont exigé sa démission.
Des milliers de personnes manifestaient dans la soirée du 14 juillet à Jérusalem contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, inculpé pour corruption dans plusieurs affaires. Les manifestants ont réclamé sa démission.
La corruption de Netanyahou nous rend malades
«La corruption de Netanyahou nous rend malades», «Netanyahou, démission», pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les protestataires devant la résidence du Premier ministre, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Clin d’œil à la Révolution française
Un des organisateurs de ce rassemblement, le général de réserve Amir Haskel avait appelé le public à venir spécialement le 14 juillet, «231e anniversaire de la Révolution française», pour «réclamer la liberté, l'égalité et la fraternité». De nombreuses forces de police encadraient le rassemblement. Un canon a eau a été utilisé par ces derniers, comme le montrent les images de l'agence RUPTLY.
The protests against Netanyahu continue unabated pic.twitter.com/XESrOt2mb1
— Noga Tarnopolsky (@NTarnopolsky) July 14, 2020
Inculpé pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires, Benjamin Netanyahu est au cœur d'un procès dont la prochaine audience est prévue le 19 juillet. Selon la loi israélienne, le Premier ministre n'est pas obligé de démissionner s'il est inculpé mais seulement s'il est reconnu coupable d'un crime après avoir épuisé toutes les procédures d'appel, ce qui pourrait prendre des années.
Les manifestants protestaient également contre la gestion de la pandémie du Covid-19 alors que le ministère israélien de la Santé a annoncé que plus de 1 400 nouveaux cas avaient été enregistrés depuis la veille. Jusqu'à récemment, Israël, qui compte environ neuf millions d'habitants, se vantait de sa gestion de la pandémie, mais le nombre de nouveaux malades est reparti à la hausse au fur et à mesure du déconfinement.
Le gouvernement a levé certaines restrictions fin mai, mais en a annoncé de nouvelles la semaine dernière, comme la fermeture des bars, des boîtes de nuit et des salles de sport. Les autorités ont officiellement recensé plus de 41 200 malades, dont 368 sont décédés, selon un bilan communiqué le 14 juillet.