Allemagne : «Nous remettrons Nord Stream en service», assure la candidate de l'AfD

Alice Weidel, codirigeante du parti politique d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) et candidate de l'AfD au poste de chancelier© Sean Gallup Source: Gettyimages.ru
Alice Weidel, codirigeante du parti politique d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) et candidate à la chancellerie.
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Alice Weidel, co-présidente du parti Alternative pour l'Allemagne (AfD) et candidate à la chancellerie allemande, a annoncé le 11 janvier son intention de redémarrer les gazoducs Nord Stream si son parti s'imposait lors des législatives de fin février.

La co-présidente du parti allemand Alternative pour l'Allemagne (AfD), Alice Weidel, a déclaré le 11 janvier son intention de relancer les importations de gaz russe via le gazoduc Nord Stream si son parti était porté au pouvoir.

«Nous remettrons Nord Stream en service, vous pouvez compter sur cela», a-t-elle affirmé lors d'un congrès du parti à Riesa, en Saxe, où elle a été adoubée candidate de l'AfD à la chancellerie à l'occasion des législatives anticipées qui doivent avoir lieu le 23 février.

Alice Weidel a par ailleurs affirmé qu'une fois au pouvoir, son parti «remettrait en service les centrales nucléaires existantes» et allongerait la durée de vie des centrales à charbon. Un nouveau gouvernement impliquant l'AfD «démolirait toutes les éoliennes», a-t-elle prévenu. «À bas les moulins à vent de la honte», a-t-elle ajouté, citée par la presse allemande.

Les gazoducs Nord Stream 1 et 2, reliant la Russie à l'Allemagne via la Baltique, ont été mis hors service par une série d'explosions survenue fin septembre 2022. Un «acte de terrorisme international», avait dénoncé dans la foulée le président russe Vladimir Poutine. L'arrêt des importations allemandes de gaz russe, bon marché, a durement impacté le secteur industriel du pays.

Nord Stream toujours dans le collimateur des Américains

Si la justice allemande s'oriente vers la piste de saboteurs ukrainiens, le renseignement russe continue de pointer du doigt – à l'instar du journaliste américain Seymour Hersh – la piste anglo-américaine.

«Il est évident qu'ils n'ont pas pu l'exécuter seuls. Il est clair que pour mener à bien une telle attaque terroriste, il y avait un ordre» avait déclaré mi-août le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. «Il est honteux pour l'Allemagne d'accepter en silence qu'elle ait été privée de sa base de prospérité énergétique et économique à long terme», avait-il également estimé.

Dans le cadre de la procédure de faillite de Nord Stream 2 AG, la filiale suisse de Gazprom, le gazoduc pourrait être vendu aux enchères. Une opération sur laquelle un investisseur américain, Stephen Lynch, entendrait se positionner, avait révélé en novembre le Wall Street Journal (WSJ).

«Il s'agit d'une occasion sans précédent d'établir un contrôle américain et européen sur l'approvisionnement énergétique de l'Europe avant la fin de l'ère des combustibles fossiles», avait déclaré au WSJ ce contributeur de la campagne de Donald Trump, faisant valoir que si le gazoduc passait sous pavillon américain, Washington disposerait d'un moyen de pression sur la Russie.

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