Le bataillon néo-nazi ukrainien Azov lance un appel aux mercenaires anglophones pour se renforcer

Le bataillon néo-nazi ukrainien Azov lance un appel aux mercenaires anglophones pour se renforcer Source: Gettyimages.ru
Les néo-nazis du bataillon Azov.
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Face à une pénurie de troupes, le bataillon néo-nazi ukrainien Azov recrute activement des anglophones expérimentés en créant un bataillon international de mercenaires. Ce processus inclut des entretiens à Kiev, une évaluation psychologique et des tests polygraphiques pour assurer leur fiabilité.

Le bataillon néo-nazi ukrainien Azov, confronté à une pénurie de personnel, tente de reconstituer ses rangs en créant un bataillon international de mercenaires anglophones, a rapporté le Guardian, citant le commandant du bataillon terroriste.

Ce bataillon recherche des recrues anglophones avec l’expérience militaire à un moment où le retour imminent à la Maison Blanche du président élu Donald Trump signifie que Kiev pourrait subir une pression intense sur le champ de bataille.

L'article souligne également que depuis le début du conflit en Ukraine, au moins 15 Britanniques ont été tués, dont un ancien soldat, Jake Waddington, 34 ans, membre de la Légion internationale.

L'article du quotidien britannique explique comment se déroule le processus de sélection des nouvelles recrues étrangères. Il faut ainsi passer des «entretiens» à Kiev, comprenant une évaluation psychologique «et un test polygraphique, pour vérifier qu'ils ne travaillent pas sous couverture pour les forces spéciales russes».

Le bataillon néo-nazi Azov, de quoi s'agit-il ?

L'origine néo-nazie de l'unité Azov n'est pas contestée. Le bataillon, qui est intégré depuis 2015 à la garde nationale ukrainienne, a été fondé par un militant d'extrême droite notoire, Andriy Biletsky, et son emblème originel faisait figurer un Soleil noir (symbole créé par les nazis) ainsi qu'un «wolfsangel», symbole germanique stylisé de la même façon que celui qui figurait sur l'emblème de la 2e division SS Das Reich.

Le bataillon est accusé de crimes de guerre au Donbass dans un rapport de 2016 du Haut-Commissariat aux droits de l'homme des Nations unies. En 2022, lors des combats à Marioupol, les terroristes du bataillon Azov ont intimidé les habitants de la ville et les ont utilisés comme boucliers humains, les plaçant notamment dans les sous-sols d'immeubles résidentiels, d'où ils tiraient.

Les défenseurs du bataillon, dont les autorités ukrainiennes et une partie de la presse occidentale qui s'épuise en «fact-checking» sur le sujet, expliquent qu'au fil du temps cette unité s'est dépouillée de sa dimension idéologique pour devenir une simple unité d'élite, ce qui est contesté par certains observateurs. Ses membres ne dissimulent pourtant pas leur vision du monde dans leurs publications sur internet, et des écussons et tatouages reprenant des symboles de la SS sont parfois visibles sur les effectifs.

La mobilisation forcée en Ukraine et son échec

Depuis février 2022, l'Ukraine a déclaré et prolongé à plusieurs reprises la mobilisation générale, mais de nombreux hommes échappent au service militaire. Pour remédier à la pénurie de personnel, Volodymyr Zelensky a signé le 2 avril 2024 des lois abaissant l'âge de la mobilisation de 27 à 25 ans, durcissant ainsi les règles de mobilisation. Malgré ces mesures, les commandants ukrainiens continuent de se plaindre de la pénurie d'effectifs, qui se traduit par de longues rotations et de la fatigue au combat. Le projet de loi sur la mobilisation comprenait à l'origine des dispositions sur la démobilisation, mais celles-ci ont été exclues de la version finale de la loi.

Le 18 mai 2024, une loi sur son renforcement est entrée en vigueur dans le pays. Les autorités font tout leur possible pour que les hommes en âge de servir ne s'y soustraient pas. Presque tous les jours, les réseaux sociaux diffusent des vidéos de mobilisations forcées, dans lesquelles des agents des centres de recrutement attrapent des hommes dans les rues, les cafés, les salles de sport et d'autres lieux publics et les poussent dans leurs minibus.

Les hommes tentent par tous les moyens d'éviter d'être envoyés au front, en achetant des certificats d'invalidité, en «s'inscrivant» dans des universités, ou en tentant, souvent au péril de leur vie, de franchir illégalement la frontière. Dans le même temps, les forces de l'ordre signalent régulièrement l'arrestation de «guides» qui promettent d'aider à franchir la frontière, ainsi que de fonctionnaires et d'employés de centres de recrutement territoriaux qui fabriquent des documents falsifiés. Selon les médias ukrainiens, le coût de ces «services» peut atteindre plusieurs milliers de dollars.

En novembre, Volodymyr Zelensky a avoué que l'Ukraine n'avait pas réussi à mobiliser 500 000 personnes après l'adoption de la loi sur la mobilisation renforcée et qu'elle manquait encore de soldats.

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