Poutine et Guterres ont échangé sur l'exportation des céréales d'Ukraine et la centrale de Zaporojié
Lors d'un entretien téléphonique portant notamment sur l'exportation céréalière d'Ukraine, Vladimir Poutine et le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres ont souligné l'importance d'assurer en priorité les besoins alimentaires des pays du Sud.
Les sujets sensibles de l'exportation des céréales d'Ukraine et du site de la centrale nucléaire de Zaporojié ont été abordés par le président russe Vladimir Poutine et le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, au cours d'un entretien téléphonique ce 14 septembre.
D'après le Kremlin, la conversation a essentiellement porté sur la mise en œuvre des accords conclus le 22 juillet dernier à Istanbul, accords engageant Kiev et Moscou, qui ont permis de débloquer les exportations de blé et de maïs ukrainiens qui étaient jusque-là entravées par l'offensive militaire russe dans le pays, et que les autorités russes souhaitent désormais rediscuter.
Dans un communiqué, la présidence russe affirme ce 14 septembre que Vladimir Poutine et Antonio Guterres «ont souligné l'importance d'assurer en priorité les besoins alimentaires des pays d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Amérique latine».
Les deux parties ont souligné l'importance d'assurer en priorité les besoins alimentaires des pays d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Amérique latine
Le 9 septembre déjà, le chef d'Etat russe avait déclaré qu'«il serait mieux d’augmenter le volume des livraisons destinées aux pays les plus pauvres». En effet, la Russie affirme que les exportations de céréales d'Ukraine vont majoritairement vers l'Europe et non vers les pays les plus pauvres – ce que Kiev et d'autres capitales ont qualifié de «mensonges».
Selon le Kremlin toujours, «Antonio Guterres a détaillé les efforts déployés par le Secrétariat et les agences spécialisées des Nations unies pour éliminer tous les obstacles à l'approvisionnement des marchés mondiaux en produits agricoles et en engrais russes, soulignant qu’il s’était engagé à remédier à ce problème».
Zaporojié : Poutine se félicite d'une «coopération constructive» avec l'AIEA
Au sujet de la centrale nucléaire de Zaporojié – dont le site, sous contrôle russe en Ukraine, a fait l'objet ces dernières semaines de bombardements pour lesquels Kiev et Moscou se renvoient la responsabilité –, Vladimir Poutine et Antonio Guterres ont discuté des résultats de la visite de la délégation de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) du 1er septembre. «Vladimir Poutine a donné une évaluation positive de la coopération constructive avec l'Agence, et a fait part des mesures prises par la Russie pour assurer la sécurité et la protection physique des installations de la centrale nucléaire de Zaporojié», rapporte le Kremlin.
La présidence russe indique également qu'Antonio Guterres a fait état de «préparatifs» en vue d'une visite d'experts de l'ONU à la prison d'Olenivka, dans l'est de l'Ukraine, où de nombreux prisonniers de guerre ukrainiens sont morts dans un bombardement fin juillet. Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de ces frappes.
«Les activités criminelles des formations néonazies ukrainiennes qui terrorisent les opposants et les critiques du régime de Kiev», enfin, ont été abordées lors de la discussion entre les deux hommes, selon les termes du communiqué russe.