La question de la 4e dose «est sur la table», selon le responsable de la stratégie vaccinale
Le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale Alain Fischer a confirmé que l'administration d'une quatrième dose de vaccin était bel et bien «sur la table». Des propos qui font écho à ceux d'Olivier Véran quelques jours plus tôt.
Le professeur d’immunologie pédiatrique et président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale Alain Fischer a déclaré sur RTL le 29 décembre que les autorités sanitaires envisageaient de proposer une quatrième dose de vaccin. «La question est sur la table», a-t-il affirmé. Alors qu'en Israël, des soignants volontaires commencent à recevoir leur quatrième dose de rappel, Alain Fischer a confirmé qu'un tel scénario «est en réflexion» en France.
«Il faut obtenir les données concernant le niveau et la durée de protection conférée par le rappel contre le variant. Et en fonction des données, si la protection contre les formes graves diminue ou est stable à un très bon niveau, en fonction de la classe d'âge, si les personnes sont fragiles ou pas, alors il faudra préconiser, dans un délai que je ne peux pas aujourd'hui préciser, sur la nécessité d'un rappel supplémentaire, soit pour tous, soit pour les personnes fragiles», a-t-il affirmé au micro de RTL.
Et de préciser : «Les Israéliens sont décalés par rapport à nous. Ils ont débuté leu rappel plus tôt que nous et ont entre un et deux mois d'avance sur l'Europe en général. Peut-être qu'on fera la même chose, mais il faut laisser le temps à l'analyse scientifique des données.»
Des propos qui rappellent ceux du ministre de la Santé quelques jours plus tôt
Ces propos font écho à ceux tenus par Olivier Véran le 27 décembre. Interrogé sur la possibilité d'autoriser une quatrième dose aux Français déjà triplement vaccinés contre le Covid-19 depuis au moins trois mois, le ministre de la Santé avait déclaré que le gouvernement était «ouvert à cette perspective». Olivier Véran avait néanmoins précisé que la question viendrait «en son temps» et ne constituait pas pour l'heure une «priorité». Il avait par ailleurs affirmé que la France travaillait avec Israël sur le sujet.
Le ministre de la Santé s'exprimait avec le Premier ministre Jean Castex dans le cadre d'une conférence de presse, consacrée aux nouvelles mesures prises par le gouvernement pour contrecarrer l'augmentation des contaminations dues au variant Omicron, dont la dangerosité intrinsèque est toutefois sujette à discussion.
Au cours de celle-ci, le gouvernement a notamment annoncé qu'à compter du 28 décembre, les Français qui le souhaitent pourraient recevoir leur rappel vaccinal anti-Covid trois mois après avoir reçu leur dernière dose (en l'occurrence la deuxième, pour l'heure). «Il suffira de trois mois après votre deuxième injection ou votre première si vous avez eu le Covid pour bénéficier de votre rappel», avait annoncé Jean Castex.