France : Patrick Drahi pourrait vendre l’opérateur SFR, selon le Figaro
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Dans une enquête publiée le 6 avril, le quotidien français évoque la possible session par l’hommes d’affaires franco-maroco-israélien de l’opérateur télécom SFR. Plusieurs éventualités sont avancées, du dépeçage de la firme à son rachat pur et simple par un acteur étranger.
Après le rachat de Bouygues Telecom manqué par Orange en 2016, SFR va-t-il être dépecé par ses pairs dans les années qui viennent ?
Si la maison mère de l’opérateur au logo rouge, Altice France n’a rien communiqué à ce sujet, dans une enquête parue le 6 avril, le quotidien Le Figaro laisse peu de doute quant aux intentions du patron du groupe franco-luxembourgeois. « Patrick Drahi veut tourner la page des télécoms en France. La volonté est là, je ne vois pas cela changer », a affirmé pour Le Figaro une source proche de l’homme d’affaires genevois.
Le problème, souligne le quotidien, est que SFR est trop gros pour être absorbé par l’un de ses trois principaux concurrents. En effet, absorber le numéro 2 du marché octroierait à son acquéreur une place prédominante souligne Le Figaro. Une situation que pourrait voir d’un mauvais œil la Commission européenne et sa législation antitrust.
« Le vrai point d’interrogation, c’est Bruxelles. Est-ce que la Commission va changer sa doxa sur les fusions ? » confie au média « un connaisseur des télécoms ». « La seule voie praticable, et déjà empruntée en 2016, c’est qu’un opérateur porte l’estocade et obtienne un préaccord avec les deux autres pour dépecer la bête à trois », analyse le quotidien français.
Vers un acquéreur issu des pays du Golfe ?
Autre piste envisagée : celle d’acteurs étrangers, notamment les opérateurs saoudiens (STC) et émiriens (Etisalat) qui, rapporte Le Figaro, « connaissent très bien l’homme d’affaires ». « Patrick Drahi passe plus de temps à Abou Dabi qu’à Paris », ajoute auprès du quotidien l'une des connaissances de ce patron aux multiples nationalités. D’autres observateurs estiment en revanche « impensable » un tel basculement de l’opérateur dans l’escarcelle d’un acteur étranger.
« D’autres jugent que l’idée n’est pas si saugrenue et font remarquer que la main de l’Élysée n’a pas tremblé pour signer l’accord d’investissement de 50 milliards d’euros du fonds émirien MGX pour les infrastructures d’IA en France », rapporte encore Le Figaro.
Bien que confortable numéro 2 du marché français, avec 10 milliards de chiffre d’affaires, SFR « a perdu plus d'un million d’abonnés depuis l’été 2023 », rappelle le quotidien. Par ailleurs, à l’automne 2024, Altice France accusait une dette estimée à 24 milliards d'euros. Une dette colossale qui a notamment poussé Patrick Drahi a céder 45 % du groupe à ses créanciers. À l’été 2024, le groupe de Drahi avait déjà vendu sa branche média (comprenant les chaînes BFM-TV et RMC) à la compagnie maritime d’affrètement CMA-CGM.
