«Il cherche toujours à acheter des missiles» : Trump agacé par les demandes d’armes de Zelensky

Le président des États-Unis a écarté une demande de Volodymyr Zelensky, portant sur 10 systèmes Patriot, qu’il affirmait être «prêt à payer». «On ne déclenche pas une guerre contre quelqu'un qui fait vingt fois votre taille en espérant ensuite qu'on vous fournisse des missiles» a taclé Donald Trump.
Trump « ne veut même pas gagner d’argent avec la défense de l’Ukraine » s’est ému Bild ce 16 avril. Selon le quotidien allemand, le président des États-Unis serait trop « préoccupé » par les négociations « jusqu’à présent infructueuses avec le belliciste Vladimir Poutine » pour se saisir de ce « lucratif » accord.
La raison de cet atermoiement ? La réponse de Donald Trump, le 14 avril, alors en présence du président du Salvador Nayib Bukele dans le bureau ovale, à la question d’un journaliste sur l’« offre » de Zelensky « d’acheter plus de missiles Patriot ».
« Il cherche toujours à acheter des missiles, vous savez », a coupé le président des États-Unis, avant de poursuivre : « écoutez, quand on déclenche une guerre, il faut savoir si on peut la gagner, n'est-ce pas ? On ne déclenche pas une guerre contre quelqu'un qui fait vingt fois votre taille en espérant ensuite qu'on vous fournisse des missiles ».
Des armes américaines… payées par les Européens ?
Dans une longue interview diffusée la veille sur CBS News, Volodymyr Zelensky avait déclaré avoir fait une offre au président américain pour acheter 10 systèmes Patriot. « Cela représente 15 milliards de dollars. Nous sommes prêts à les payer. Nous trouverons l’argent et paierons tout » avait-il affirmé, tout en appelant ses alliés européens à contribuer à cet achat.
Le 9 avril, Zelensky déclarait vouloir acquérir auprès des États-Unis un lot d'armements pour un montant allant jusqu’à 50 milliards de dollars. Une somme « disponible à cet effet ». À cet égard, Bild évoque les financements européens qui pourraient servir à régler la note. Parmi ces aides européennes figurent la « Facilité pour l’Ukraine » – elle-même devant s’élever à 50 milliards d’euros sur la période 2024-2027 – ou encore le « prêt » de 50 milliards de dollars du G7 financé par les avoirs russes.