L'accord sur l'Ukraine prévoit la cession de territoires par Kiev, selon un conseiller du président américain

Mike Waltz a déclaré qu’un règlement pacifique en Ukraine nécessiterait que Kiev cède certains territoires en échange de garanties de sécurité. Il a aussi jugé improbable l’adhésion de Kiev à l’OTAN. The Independent a rapporté que Kiev avait accepté la perte de certains territoires sous contrôle russe dans le cadre d'un éventuel cessez-le-feu.
Le conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, Mike Waltz, a déclaré, lors d’une interview accordée à ABC, qu'un règlement pacifique du conflit en Ukraine impliquerait que Kiev cède certains territoires en échange de futures garanties de sécurité.
Ni les États-Unis ni les autres États membres de l'Alliance atlantique ne soutiennent l'idée d'accorder à l'Ukraine l'adhésion à l'OTAN, a-t-il ajouté. Mike Waltz a également avancé que l'adhésion permanente à l'Alliance atlantique était «incroyablement improbable» pour l'Ukraine.
Le conseiller du président américain a affirmé que ceux qui contestaient les réalités territoriales du conflit ukrainien, en espérant «expulser les Russes» vivant sur ces territoires, risquaient de provoquer une troisième guerre mondiale.
En outre, le quotidien britannique The Independent, citant des sources ukrainiennes, a indiqué que Kiev avait accepté que la ligne de contact actuelle soit gelée et que certains des territoires ukrainiens perdus restent sous le contrôle de la Russie dans le cadre du cessez-le-feu, mais que la cession de territoires supplémentaires constituerait une ligne rouge pour l’Ukraine.
De son côté, Steve Witkoff, l’envoyé spécial du président américain, lors d’une interview accordée à CNN ce 16 mars, a annoncé qu'un entretien téléphonique entre les présidents de la Russie et des États-Unis, Vladimir Poutine et Donald Trump, était prévu la semaine prochaine. Il a précisé que sa rencontre avec le chef d’État russe au Kremlin dans la soirée du 13 mars avait duré trois à quatre heures et s’était déroulée dans un climat «positif», la qualifiant de «discussion fondée sur la recherche de solutions». Interrogé sur la date à laquelle pourrait être conclu un accord de cessez-le-feu, Steve Witkoff a déclaré : «Le président [américain] évoque un délai de plusieurs semaines et je partage son avis. J’espère vraiment que nous allons voir de réels progrès en la matière.»
Concernant la position russe par rapport à la conclusion d’un accord du cessez-le-feu, le conseiller présidentiel Iouri Ouchakov a clairement affirmé que la Russie était contre la proposition d’un cessez-le-feu temporaire de 30 jours, qui avait été discutée à Djeddah entre les États-Unis et l’Ukraine. Il a souligné que cette initiative ne servirait qu’à accorder un répit aux forces ukrainiennes, leur permettant de regrouper leurs troupes et de poursuivre le conflit dans de meilleures conditions. Il a également affirmé qu’un accord de paix devrait prendre en compte les préoccupations légitimes de la Russie : «Notre objectif est un règlement pacifique à long terme, nous nous y efforçons, un règlement qui prenne en compte les intérêts légitimes de notre pays. Il me semble que personne n'a besoin de mesures simulant des actions pacifiques dans cette situation.»
Dans le même temps, Iouri Ouchakov a déclaré qu'une rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et le président américain Donald Trump serait organisée dès que le besoin s'en ferait sentir. Il a également souligné que la partie russe se préparait à cette rencontre.