Frappe américaine au Yémen, au moins 31 morts

L'aviation américaine a mené plusieurs frappes sur des positions houthies au Yémen, tuant 31 personnes et faisant une centaine de blessés. Il s'agit de la première opération militaire depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump. Les rebelles yéménites promettent de répondre.
Au Yémen, une série de frappes américaines visant les rebelles houthis a fait au moins 31 morts, selon un bilan publié le 15 mars, en réponse à leurs menaces contre le commerce maritime.
Le président américain Donald Trump a promis d’y répliquer par «une force létale écrasante». Dans un message sur Truth Social, il a également exigé de l’Iran «d’arrêter immédiatement» son soutien aux Houthis, qui dominent de vastes régions du Yémen en guerre, y compris la capitale Sanaa.
Images of US airstrikes in Yemen against Ansarullah and Yemeni army.
— Sprinter Observer (@SprinterObserve) March 15, 2025
How many presidents will it take for the US to realize that bombing Yemen will change absolutely nothing? pic.twitter.com/PdU45WbRY9
D’après le ministère de la Santé du gouvernement houthi, ces bombardements ont touché Sanaa, les gouvernorats de Saada (nord) et d’Al-Bayda (centre), ainsi que la ville de Radaa (centre), tuant au moins 31 personnes et en blessant 101 autres, «pour la plupart des enfants et des femmes», selon le porte-parole Anis Al-Asbahi sur le réseau X.
Les Houthis prêts à répondre
La chaîne pro-Houthis Al-Massirah avait rapporté dans la soirée du 15 mars qu’une «attaque américano-britannique» avait frappé le district de Shououb à Sanaa et Saada, bastion des houthis. Londres n’a pas encore confirmé sa participation. À Sanaa, les habitants ont entendu trois détonations et observé des colonnes de fumée s’élever d’un quartier résidentiel, immédiatement bouclé par les forces de sécurité.
Donald Trump a revendiqué une «action militaire décisive et puissante» contre les Houthis, avertissant : «Nous utiliserons une force létale écrasante jusqu’à ce que nous ayons atteint notre objectif.» Ces frappes marquent la première opération américaine contre les Houthis depuis son investiture le 20 janvier dernier.
«Cette agression ne restera pas sans réponse», ont promis les responsables houthis. «Nos forces armées sont prêtes à répondre à l’escalade par l’escalade», a déclaré leur bureau politique sur Al-Massirah. Ces bombardements surviennent après l’annonce, le 11 mars, de la reprise de leurs attaques contre des navires de commerce jugés liés à Israël. Soutenant le Hamas à Gaza, les rebelles yéménites ont justifié cette décision du fait du blocage par Israël de l’aide humanitaire vers l’enclave, ravagée par 15 mois de conflit.