Masques, distanciation sociale, vaccins : un rapport du Congrès américain étrille la gestion de la crise du Covid-19
Une commission du Congrès des États-Unis, sur la pandémie de Covid-19, a rendu après deux ans d’enquête son rapport. S’il privilégie l’origine d’origine humaine du virus, celui-ci s’avère également particulièrement critique à l’encontre des mesures prises par les autorités américaines, notamment l’obligation vaccinale.
Fruit de deux années d’enquête, le rapport de la sous-commission sur la pandémie du coronavirus a été publié le 2 décembre sur le site officiel de la commission de contrôle et de responsabilité de la Chambre des représentants. Une analyse présentée, par ses auteurs, «comme la plus complète de la pandémie réalisée à ce jour».
Dans ses conclusions, la commission estime que le virus SARS-CoV-2 est «probablement apparu» dans un laboratoire de Wuhan, en Chine, et estime que les preuves quant à une contamination provenant du marché de fruits de mer de la ville sont «tenues».
«S’il existait une preuve d’une origine naturelle, elle aurait déjà fait surface» estime la commission, soulignant que le virus présente «une caractéristique biologique qu’on ne retrouve pas dans la nature». «Des chercheurs de l'Institut de virologie de Wuhan (WIV) ont été malades d'un virus de type COVID à l'automne 2019, quelques mois avant que le COVID-19 ne soit découvert sur le marché» est-il encore stipulé.
La distanciation sociale était «arbitraire et ne reposait sur aucune base scientifique»
Par ailleurs, la gestion de la crise sanitaire par l’administration Biden et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est sévèrement critiqué. L’OMS est notamment accusé d’avoir «cédé aux pressions du parti communiste chinois» et «placé ses intérêts politiques avant ses obligations internationales».
En matière de mesures sanitaires, la commission épingle notamment l'obligation du port du masque, dénonçant les «changements d'avis» des responsables de la santé publique «sans fournir aux Américains de données scientifiques». Ce qui, selon elle, «a provoqué une augmentation massive de la méfiance du public».
Également critiquée, la distanciation sociale de «2 mètres», qui «était arbitraire et ne reposait sur aucune base scientifique» fustige le rapport, citant même un aveu en audition du Docteur Fauci, l'ancien conseiller médical en chef de Joe Biden (2021-2022), selon lequel cette recommandation serait «apparue comme par magie». Celui-ci se voit par ailleurs reproché d'avoir promu «le récit» de la zoonose.
L'obligation vaccinale a «causé plus de mal que de bien»
Plus sévère encore sont les conclusions concernant les vaccins. Bien que l’opération Warp Speed, lancée sous l’administration Trump pour développer les vaccins contre le COVID-19, soit saluée comme un «incroyable exploit scientifique», le rapport dénonce les obligations vaccinales qui avaient été imposées par les autorités américaines.
«Les obligations vaccinales n’étaient pas étayées par la science et ont causé plus de mal que de bien» assènent les auteurs du rapport, indiquant également que, «contrairement à ce qui avait été promis, le vaccin contre la COVID-19 n’a pas arrêté la propagation ou la transmission du virus».
Le rapport propose plusieurs recommandations, afin d'éviter de répéter les erreurs passées. Parmi elles figurent une meilleure transparence, une production nationale accrue de médicaments ainsi qu'une gestion des crises plus décentralisée, confiée aux États.