Poutine : la Russie cherche à mettre fin au conflit en Ukraine
Le chef de l'État russe Vladimir Poutine a affirmé que la Russie était déterminée à mettre fin au conflit en Ukraine. Il a également noté que la Russie réagirait en miroir aux frappes sur son territoire, y compris avec des armes puissantes comme le missile Orechnik, mais qu’elle n’était pas pressée.
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré lors de la Conférence de presse en marge de la réunion du Conseil économique eurasiatique que la Russie cherchait à mettre fin à la crise ukrainienne. Néanmoins, il a souligné que la Russie réagissait toujours en miroir aux frappes sur son territoire. «Ils ont utilisé cinq à sept systèmes ATACMS. L'armée russe a répondu par une frappe globale : 221 frappes avec des armes de haute précision à longue portée», a-t-il affirmé.
En cas de besoin, la Russie pourrait utiliser à nouveau l'Orechnik, un missile balistique hypersonique russe, mais elle n'est pas pressée, selon le président russe. «[…] mais nous ne sommes pas pressés de les [Orechnik] utiliser, parce que ces armes sont puissantes, elles sont conçues pour effectuer certaines tâches». Il a également mentionné que si des armes de moyenne portée plus puissantes étaient nécessaires, la Russie les utiliserait.
Vladimir Poutine a également déclaré qu'il disposait d'informations assez complètes sur l'opération militaire spéciale et qu’il était sûr que la Russie progresserait encore sur le front.
Le président russe concernant l’Ukraine : «Ils mordent la main de l’Europe»
Le chef de l'État russe a aussi attiré l’attention sur le fait que l’Ukraine était totalement dépendante de l’Europe et que, malgré cela, Kiev agissait contre ses maîtres à Bruxelles. Il a cité pour exemple la situation avec le transit du gaz russe : «Ils ont annoncé que l’accord ne serait pas prolongé. D'accord. Comme je l’ai déjà dit, ils mordent la main de l’Europe. Sans le soutien de l’Europe, l’Ukraine ne peut pas combattre, ni même exister». Il a également ajouté : «Ils punissent en réalité l’Europe en annulant le contrat de transport de notre gaz».
Vladimir Poutine a déclaré une fois de plus que La Russie était prête à fournir du gaz à l'Europe via la Pologne : «Il suffit d'appuyer sur le bouton».
Des propositions absurdes des États-Unis sur l’Ukraine
Le président russe a aussi évoqué la discussion de 2021 concernant la crise ukrainienne avec Joe Biden, le président actuel des États-Unis : «Je sais que j'en ai parlé, ce n'est en aucun cas un secret. En 2021, l'actuel président Biden, с'est exactement ce qu'il m'avait suggéré : reporter de 10 à 15 ans l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, parce qu'elle n'est pas encore prête».
Le président avait répondu à cette proposition sans enthousiasme : «Oui, elle n'est pas prête aujourd'hui. Mais vous la préparerez et l'accepterez. En termes de délais, ça représente un instant. Quelle différence cela fait-il pour nous : aujourd'hui, demain ou dans dix ans ?». Vladimir Poutine a nuancé qu’il n’était pas au courant des intentions de la future administration américaine, mais si elles étaient similaires à celles de l’administration Biden, ça ne ferait «aucune différence» pour la Russie.
Enfin, Vladimir Poutine a une nouvelle fois souligné que la Russie était favorable aux négociations et que, par exemple, elle ne s’opposait pas à ce que la Slovaquie serve de plateforme de négociations au sujet de l'Ukraine.