Armement : l’Inde annonce avoir testé avec succès son missile hypersonique (vidéo)
Le ministre indien de la Défense a annoncé ce 17 novembre le test, réalisé avec succès, de son premier missile hypersonique. Le responsable gouvernemental a salué un «moment historique», qui permet à l’Inde de rejoindre le groupe restreint des pays disposant de ces armes.
Dans un communiqué publié ce 17 novembre sur X, le ministre indien de la Défense Rajnath Singh a annoncé le succès du test d’«un missile hypersonique à longue portée». Selon cette même source, le test a été réalisé depuis l’île du docteur Abdul Kalam, sur la côte Est du pays.
«Il s’agit d’un moment historique et cette réalisation importante a placé notre pays dans le groupe des nations disposant de capacités dans des technologies militaires aussi critiques et avancées», a-t-il ajouté, félicitant l’Organisation de recherche et développement pour la défense (DRDO), l’agence gouvernementale responsable du développement des technologies militaires.
Cet essai en vol a eu lieu le 16 novembre, a précisé quelques minutes plus tard le bureau de Rajnath Singh, diffusant une vidéo de l’essai.
The @DRDO_India has successfully conducted a flight trial of its long range hypersonic missile on 16th Nov 2024 from Dr APJ Abdul Kalam Island, off-the-coast of Odisha.
— रक्षा मंत्री कार्यालय/ RMO India (@DefenceMinIndia) November 17, 2024
Raksha Mantri Shri @rajnathsingh has congratulated DRDO, Armed Forces and the Industry for successful flight… pic.twitter.com/wq7yM2YS9f
Selon la presse indienne, ce missile pourrait transporter plusieurs charges utiles et aurait une portée dépassant les 1 500 kilomètres.
Le 10 novembre, des sources proches de la Défense avaient rapporté à l'agence de presse ANI, basée à New Delhi, que l'Inde s'apprêtait a tester un missile «balistique antinavire d'une portée de frappe de plus de 1 000 kilomètres».
Les missiles hypersoniques sont des armes évoluant à plus de cinq fois la vitesse du son. Une catégorie dans laquelle se classent les missiles balistiques. Toutefois, grâce à leur trajectoire imprévisible, ces missiles sont présentés comme impossibles à intercepter par des défenses anti-aériennes.
Avec le Kinjal («poignard»), entré en service en 2017, la Russie a pris une longueur d'avance dans ce domaine.