Le chef de la diplomatie iranienne se rend au Pakistan pour apaiser les tensions
- Avec AFP
Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian est en visite ce 29 janvier au Pakistan, pour des discussions destinées à apaiser les tensions nées de l'échange récent de frappes meurtrières à la frontière entre les deux pays.
Hossein Amir Abdollahian est arrivé le 28 janvier au soir à Islamabad, selon des images diffusées par le ministère pakistanais des Affaires étrangères, qui a indiqué qu'il rencontrerait son homologue pakistanais Jalil Abbas Jilani et le Premier ministre Anwaar-ul-Haq Kakar.
«Grâce à la coopération conjointe entre Islamabad et Téhéran, nous ne laisserons pas le terrorisme mettre en péril nos relations», AmirAbdollahian, lors d'une conférence de presse avec son homologue pakistanais à Islamabad.
Les relations entre les deux voisins s'étaient brutalement dégradées quand l'Iran avait mené le 16 janvier une attaque au missile et au drone contre un groupe «terroriste» sur le sol pakistanais. Le Pakistan avait riposté deux jours plus tard en visant à son tour des «caches terroristes» en Iran. Ces deux attaques dans la région frontalière du Baloutchistan, partagée entre les deux pays, avaient fait au total 11 morts, essentiellement des femmes et des enfants, selon les autorités.
Ces bombardements réciproques avaient provoqué l'inquiétude de la communauté internationale au moment où le Proche-Orient est secoué par la guerre qui oppose le mouvement islamiste palestinien Hamas à Israël dans la bande de Gaza.
En signe de protestation, le Pakistan avait rappelé son ambassadeur et annoncé que l'ambassadeur d'Iran au Pakistan, qui se trouvait dans son pays, serait empêché de revenir à Islamabad.
Après quelques jours de brouille, les deux pays avaient finalement annoncé le 22 janvier le retour à la normale dans leurs relations et la prochaine visite du chef de la diplomatie iranienne à Islamabad.
Le 27 janvier toutefois, des hommes armés ont tué neuf personnes, présentées comme pakistanaises par Islamabad, dans la province du Sistan-Baloutchistan, dans le sud-est de l'Iran.
Iran et Pakistan s'accusent fréquemment de permettre à des groupes rebelles d'opérer à partir du territoire de l'autre pour lancer des attaques.