L'Iran et le Pakistan actent un retour à la normale après un échange de frappes
- Avec AFP
L'Iran et le Pakistan ont annoncé ce 22 janvier le retour à la normale dans leurs relations diplomatiques et une prochaine visite du chef de la diplomatie iranienne à Islamabad après un échange de frappes meurtrières entre les deux pays.
«A la suite d'une conversation téléphonique entre les ministres des Affaires étrangères du Pakistan et de la République islamique d'Iran, les deux parties sont convenues que les ambassadeurs des deux pays retourneraient sur leur lieu de travail d'ici au 26 janvier», ont fait savoir, dans un communiqué commun l’Iran et le Pakistan le 22 janvier.
«A l'invitation de Jalil Abbas Jilani, le ministre des Affaires étrangères du Pakistan, son homologue iranien, Amir-Abdollahian, effectuera une visite le 29 janvier» à Islamabad, précise le communiqué.
Le Pakistan avait rappelé le 17 janvier son ambassadeur à Téhéran et annoncé que l'ambassadeur d'Iran au Pakistan, qui se trouvait dans son pays, serait empêché de revenir à Islamabad.
Les deux voisins conviennent d'une désescalade
Cette décision a été prise au lendemain d'une attaque au missile et au drone menée par l'Iran contre un groupe «terroriste» sur le sol du Pakistan, qui a riposté le 18 janvier au matin en visant à son tour des «caches terroristes» en Iran.
Les deux pays, qui n'avaient jamais mené de frappes d'une telle ampleur l'un contre l'autre, sont confrontés depuis des décennies à des insurrections larvées dans la région du Baloutchistan, située des deux côtés de leur frontière commune, longue d'un millier de kilomètres.
Après cette brusque montée des tensions, ils avaient annoncé le 18 janvier avoir convenu d'une «désescalade».
Ces bombardements réciproques ont provoqué l'inquiétude de la communauté internationale au moment où le Proche-Orient est secoué par la guerre qui oppose le mouvement islamiste palestinien Hamas à Israël dans la bande de Gaza.