A l'Assemblée générale de l'ONU, Lavrov dénonce «la russophobie sans précédent» de l'Occident
Le ministre russe des Affaires étrangères s'exprimait à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, ce 24 septembre. Il y a fustigé les prétentions hégémoniques qu'il attribue à l'Occident et sa «russophobie sans précédent».
En s'exprimant ce 24 septembre lors de la 77e session de l'Assemblée générale des Nations unies, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a notamment accusé Washington de tenter de «maintenir son hégémonie» dans le monde via précisément la prise de «sanctions illégales» visant à affaiblir ses «puissants concurrents» dans divers domaines.
Accusant les Etats-Unis de se croire «pratiquement à la hauteur d’un envoyé de Dieu sur Terre dénué d’obligations», le ministre russe a également estimé que «la russophobie officielle a[vait] pris une ampleur sans précédent voire grotesque en Occident». «[Les Occidentaux] n’ont plus honte de déclarer ouvertement leur volonté non seulement d’infliger une défaite militaire à notre pays, mais aussi de détruire, de démanteler la Russie. Autrement dit, de faire disparaître de la carte politique mondiale une puissance géopolitique trop indépendante», a-t-il ajouté.
Sergueï Lavrov s'exprime devant l'Assemblée générale des Nations unies
— RT France (@RTenfrancais) September 24, 2022
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Dans le contexte plus spécifique d'«opération militaire spéciale» russe en Ukraine, Sergueï Lavrov a fustigé la «crise d'hystérie» que manifeste selon lui l'Occident face aux référendums en cours d'organisation sur l'adhésion à la Russie. Les scrutins en question, jugés légitimes et légaux par Moscou mais non par Kiev et ses alliés, sont menés du 23 au 27 septembre dans le Donbass et dans certains territoires sous contrôle russe en Ukraine.
Sur un tout autre thème – la représentativité du Conseil de sécurité de l'ONU – le ministre russe des Affaires étrangères s'est dit «troubl[é] par les efforts de certains pays qui sapent les prérogatives du Conseil de sécurité», prônant une adaptation de cette institution onusienne «aux réalités modernes». «Nous voyons des perspectives de démocratisation des travaux du Conseil de sécurité uniquement par l'élargissement de la représentation des pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. Nous notons en particulier l'Inde et le Brésil en tant qu'acteurs internationaux clés et candidats dignes d'être membres permanents du Conseil – tout en rehaussant le profil de l'Afrique», a-t-il fait valoir dans le détail.