François Fillon s'est rendu chez les juges pour l'affaire des soupçons d'emplois fictifs
- Avec AFP
François Fillon s'est rendu le 29 mai au matin chez les juges d'instruction qui enquêtent sur les soupçons d'emplois fictifs de son épouse et ses enfants comme assistants parlementaires.
La voiture de l'ex-Premier ministre éliminé au premier tour de la présidentielle, est arrivée peu avant 9h au pôle financier du Tribunal de grande instance de Paris et est repartie vers 10h45 le 29 mai, a constaté un journaliste de l'AFP.
Soupçons d'emplois fictifs : #Fillon convoqué le 30 mai par les juges https://t.co/50xRI5InKzpic.twitter.com/pspcpooIUX
— RT France (@RTenfrancais) May 15, 2017
Sollicité, son avocat Antonin Levy n'a souhaité faire aucun commentaire. De son côté, le parquet national financier n'a ni confirmé ni infirmé cette audition chez les magistrats, au nom du secret de l'instruction.
Le candidat malheureux de la droite a été mis en examen le 14 mars, notamment pour «détournement de fonds publics» et «recel d'abus de biens sociaux».
Lors de ce premier rendez-vous avec les magistrats qui avait abouti à sa mise en examen mi-mars, François Fillon s'était borné à lire une simple déclaration, invoquant le calendrier judiciaire, en plein cœur de la campagne présidentielle.
Ancien favori de la course à l'Elysée, François Fillon, avait vu sa popularité chuter après les premières révélations fin janvier du Canard enchaîné sur les emplois fictifs présumés de son épouse et de deux de ses enfants, Charles et Marie, comme assistants parlementaires, et à La Revue des deux mondes en ce qui concerne Penelope Fillon.
Au total, la discrète Galloise, sans profession connue jusque-là, a perçu 680 380 euros nets pour ses contrats à l'Assemblée nationale, sur la période de 1986 à 2013, et 3 500 euros net mensuels pour son emploi dans le magazine littéraire.
Le 14 mars, dans sa déclaration aux magistrats, François Fillon avait défendu la réalité de l'emploi de son épouse, estimant, au nom de la séparation des pouvoirs, qu'il n'appartenait pas à l'autorité judiciaire «de porter un jugement sur le travail d'un parlementaire et la manière dont celui-ci s'organise avec ses collaborateurs».
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Après la convocation de mars, les juges avaient élargi leur enquête à des soupçons d'escroquerie aggravée et de trafic d'influence.
Penelope Fillon, l'ancien suppléant du député à l'Assemblée Marc Joulaud et l'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière, propriétaire de La Revue des deux mondes, sont également mis en examen.
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