Traversée de la Méditerranée : 13 migrants retrouvés morts au large de la Tunisie
Treize corps de migrants originaires d'Afrique subsaharienne ont été retrouvés le 25 septembre par les garde-côtes tunisiens au large des villes de Chebba et Salakta, au centre-est de la Tunisie. Plus de 1 400 personnes ont péri en Méditerranée depuis le début de l'année, selon l'OIM.
Le 25 septembre, les garde-côtes tunisiens ont récupéré 13 corps de migrants au large des villes côtières de Chebba et de Salakta, dans le gouvernorat de Mehdia situé au centre-est de la Tunisie.
Le porte-parole du parquet de Mahdia et Monastir, Farid Ben Jha, a affirmé à l'agence de presse TAP que les victimes étaient toutes des hommes originaires d'Afrique subsaharienne. Une enquête judiciaire a été ouverte pour élucider les circonstances de leur noyade, a indiqué la même source, sans communiquer davantage de détails.
La Tunisie, au côté de son voisin libyen, représente l'un des principaux points de transit en Afrique du Nord pour les migrants irréguliers, notamment ceux d'Afrique subsaharienne, ainsi qu'un nombre important de Tunisiens. Ces candidats à la migration clandestine n'hésitent pas à braver les dangers de la Méditerranée dans l'espoir de rejoindre les rives européennes.
Plus de 1 400 morts depuis le début de l'année, selon l'OIM
Plus de 1 300 migrants ont perdu la vie, ou ont été portés disparus, en 2023 à la suite de naufrages près des côtes tunisiennes, selon le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux. Un chiffre qui témoigne d'une intensification de la crise migratoire dans la région et des dangers croissants auxquels sont confrontés les individus tentant de rejoindre l'Europe.
Sur la dernière décennie, ce sont au total 30 309 migrants qui ont trouvé la mort en Méditerranée, faisant de cette mer l'une des plus périlleuses au monde. Parmi ces pertes, 3 155 migrants sont décédés en 2023, une année qui s'est avérée particulièrement meurtrière, d'après l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). En tout, 1 405 décès ont déjà été enregistrés depuis le début de l'année, toujours selon cette institution liée aux Nations unies.