Commémoration à Auschwitz : Zakharova qualifie de «répugnante» la participation de Zelensky
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a qualifié ce 31 janvier de «répugnante» la venue de Volodymyr Zelensky à la cérémonie marquant le 80e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau.
La présence de Volodymyr Zelensky à la cérémonie marquant l'anniversaire de la libération par l'Armée rouge du camp d'Auschwitz-Birkenau était «répugnante», au regard de la politique ukrainienne contemporaine, a déclaré ce 31 janvier la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
«Il était d'autant plus répugnant de voir Zelensky lors des cérémonies à Baby Iar et à Auschwitz en Pologne, qui sont des lieux sacrés, dans les jours où l'on commémore les victimes de l'Holocauste conformément à la résolution de l'Assemblée générale de l'ONU» a dénoncé la diplomate russe, lors d'un point presse.
Cette dernière à fustigé la présence de ce «cador du régime de Kiev qui de ses propres mains, signe des documents ordonnant de démolir des monuments, de glorifier des collabos et des larbins des nazis». Un «cador» qui, a-t-elle poursuivi, «s'apitoie ostensiblement sur des victimes de l'Holocauste» alors qu'il est «pleinement conscient du fait qu'il y a dans l'armée ukrainienne des représentants de bataillons nationalistes avec la même symbolique que celle de la SS».
«Pourquoi n'a-t-il pas parlé du fait qu'il a élevé littéralement au rang de saints ceux qui ont sur les mains le sang de centaines de milliers de femmes, de vieux et d'enfants innocents de nationalités diverses : Juifs, Polonais, Ukrainiens, Russes, Biélorusses ?», a-t-elle interrogé, en référence aux ultra-nationalistes ukrainiens Stepan Bandera, Roman Choukhevytch ainsi que «d'autres collaborateurs fascistes».
L'exposition russe à Auschwitz fermée
Le 29 janvier, Maria Zakharova avait commenté sur Radio Sputnik la fermeture début mai 2022 de l'exposition russe au musée de l'ancien camp d'Auschwitz. Une fermeture qu'avait rapportée le service de presse du Musée de la Victoire, avec l'aide duquel l'exposition fut créée. Selon Zakharova, cette fermeture s'inscrit dans la logique occidentale de réécriture de l'histoire.
«Comment est-il possible qu'une exposition organisée par notre pays, qui fonctionnait et qui illustrait des faits n'ayant jamais fait l'objet d'aucune objection publique, d'aucune réclamation, d'aucune protestation au niveau officiel ait été fermée ?», s'est indignée la diplomate.
Cette année encore, les organisateurs polonais n'ont pas invité de représentants de l'ambassade de Russie aux événements organisés en l'honneur du 80e anniversaire de la libération du camp. Une constante depuis l'éclatement du conflit russo-ukrainien. Moscou a qualifié cette décision de «sacrilège» et d'élément d'une campagne antirusse visant à falsifier l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.