«Plan de victoire» de Zelensky : «juste un ensemble de slogans incohérents», tacle la diplomatie russe
La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a réagi ce 16 octobre à la présentation par Volodymyr Zelensky de son «plan de victoire» devant la Rada. Un «plan», adossé au soutien militaire des Occidentaux, et au nom duquel Zelensky exclut toute concession territoriale à la Russie ou «gel» du front.
«Ceci n'est pas un plan, mais juste un ensemble de slogans incohérents» a déclaré ce 16 octobre la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, lors de son briefing hebdomadaire.
Un peu plus tôt, Volodymyr Zelensky a présenté à la Rada son fameux «plan de victoire». Un plan qui, selon lui, est censé aboutir à une «fin juste et rapide» du conflit courant 2025. Il n'est «pas question de céder du territoire» ou d’un «gel» de la ligne de front, pour mettre fin au conflit. «La Russie doit perdre la guerre contre l’Ukraine», s’est obstiné Zelensky.
Pour ce dernier, il s'agirait de donner le choix à la Russie entre «un processus diplomatique honnête» ou faire face à des moyens de dissuasion militaire dont pourrait disposer l'Ukraine grâce à ses soutiens occidentaux. «L'Ukraine propose de déployer sur son territoire un ensemble complet de mesures de dissuasion stratégique non nucléaires», a-t-il ajouté.
«C’est un plan pour le malheur de l’Ukraine et du peuple ukrainien»
Des éléments de dissuasion seraient détaillés dans l’une des «annexes secrètes» du plan qui auraient été présentées aux États-Unis, au Royaume-Uni, à l'Allemagne ainsi qu’à la France et à l'Italie.
Sans surprise, Volodymyr Zelensky a de nouveau réclamé à ses alliés occidentaux qu’ils augmentent leur aide, qu’ils autorisent à frapper en profondeur la Russie, et a exigé qu’ils invitent l’Ukraine à rejoindre l’OTAN.
«Je peux dire à Zelensky que les partenaires du régime de Kiev ont déjà montré comment ils envisagent l’Ukraine dans l’architecture de sécurité. Ils voient l’Ukraine dans le cercueil», a lancé Maria Zakharova, estimant qu’il s’agit d’«un plan pour le malheur de l’Ukraine et du peuple ukrainien».
Annoncé fin août par Volodymyr Zelensky, ce «plan» aurait été froidement accueilli par les chancelleries occidentales fin septembre, à en croire Bloomberg citant plusieurs responsables occidentaux, qui indiquaient qu'il «n'avait rien de vraiment surprenant et qu'il ne constituait pas un changement majeur dans la donne». Un des interlocuteurs de l’agence américaine l'a même qualifié de «liste de souhaits».