Devenue un enjeu à la fois scientifique, sanitaire et géopolitique, cette compétition à l’échelle planétaire bat son plein en impliquant les principales puissances mondiales. Où en est-on dans cette recherche sensée mettre fin à la pandémie ?
Depuis le début de la pandémie du nouveau coronavirus, les principales puissances mondiales poursuivent une course acharnée contre la montre pour trouver un vaccin contre le COVID-19. Leader actuel dans cette compétition, la Russie déclare avoir enregistré deux vaccins : « Spoutnik V » et « Vektor ». Ils passent actuellement la dernière phase des essais cliniques. Aux Etats-Unis, le 6 octobre, l’Agence américaine des médicaments publie de nouvelles règles qui obligent les producteurs de vaccins à attendre au moins deux mois après l’injection de la dernière dose lors des essais cliniques. Cette réglementation rend pourtant fort improbable l’apparition d’un vaccin américain avant l’élection présidentielle. Autre poids lourd, la Chine n’a pas encore achevé la troisième étape des essais cliniques mais autorise déjà la vaccination de masse.
Tenant compte de l’ampleur inédite de cette course, l’OMS compte choisir au moins un vaccin anti-COVID d’ici fin 2020 pour lui délivrer une autorisation de mise sur le marché. Pourtant, il ne sera pas facile de le distribuer à l'échelle mondiale car les plus grandes puissances économiques se sont déjà réservé plus de la moitié de tous les doses des vaccins disponibles à l’horizon.
Comment l’ONU compte-t-elle résoudre le problème de l’accessibilité au vaccin ? Qui a le plus de chances de remporter cette course ? Enfin, comment l’OMS compte-t-elle lutter contre la pandémie ? Pour répondre à ces questions, Oleg Shommer reçoit Nathalie Coutinet, économiste de la santé à l'Université Sorbonne Paris Nord.
L'ECHIQUIER MONDIAL : DUELS. Joe Biden vs Donald Trump