Mer Noire : la Russie met en garde contre la dérive des mines disposées par l'Ukraine
Le FSB alerte sur la dérive des mines disposées par les forces ukrainiennes en mer Noire après le déclenchement de l'opération russe en Ukraine. Selon lui, il n'est pas exclu qu'elles puissent atteindre le détroit du Bosphore ou même la Méditerranée.
«Après que la Fédération de Russie a lancé une opération militaire spéciale [le 24 février], la marine ukrainienne a posé des champs de mines aux abords des ports d'Odessa, d'Otchakov, de Tchernomorsk et de Ioujny», ont déclaré ce 19 mars les services de sécurité russes (FSB) dans un communiqué. Ils affirment qu'il s'agit de mines «vétustes», notamment fabriquées «dans la première moitié du XXe siècle».
«Lors des tempêtes, des ruptures dans les câbles reliant les mines aux ancrages inférieurs ont commencé à se produire», selon la même source.
«Poussées par le vent et le courant, les mines dérivent dans la partie occidentale de la mer Noire», affirme le FSB, évoquant leur «état technique insatisfaisant».
Etant donné que les courants de surface en direction du sud prédominent dans les zones des ports ukrainiens évoqués, «la possibilité de la dérive de mines dans le Bosphore et ensuite dans les mers du bassin méditerranéen n'est pas exclue», soulignent les services de sécurité russes. Ceux-ci rappellent, en outre, que conformément à la Convention sur la pose de mines sous-marines automatiques de contact, «il est interdit de poser des mines automatiques de contact ancrées qui ne cessent de représenter un danger en se détachant de leurs câbles». Un avertissement sur le danger que font courir ces mines a été diffusé par la flotte russe de la mer Noire le 18 mars, toujours selon le FSB.
La mer Noire est elle aussi le théâtre d'affrontements, dans le cadre de l'opération militaire russe en Ukraine, lancée le 24 février. L'offensive, de manière générale, est considérée comme une guerre d'invasion par les Occidentaux, qui ont multiplié les sanctions anti-russes. En outre, l'Assemblée générale de l'ONU a voté le 2 mars en faveur d'une résolution appelant Moscou à retirer «immédiatement, complètement et sans conditions toutes ses forces militaires» d'Ukraine. Le président russe Vladimir Poutine, de son côté, affirme que cette opération militaire vise à «démilitariser» et «dénazifier» l'Ukraine et à venir en aide aux Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et Lougansk, dont Moscou reconnaît l'indépendance.