Une présentatrice de la BBC meurt quelques jours après un vaccin AstraZeneca, une enquête ouverte
Lisa Shaw est décédée à l'âge de 44 ans après «une courte maladie». Selon sa famille, elle avait été traitée pour des caillots sanguins «quelques jours après son premier vaccin» contre le Covid-19. Une enquête a été ouverte sur la cause de sa mort.
Le 23 mai, la BBC a annoncé le décès d'une présentatrice de BBC Radio Newcastle, Lisa Shaw, 44 ans, des suites d'une «courte maladie». Dans un article mis en ligne le 27 mai, le média d'outre-Manche a précisé qu'un certificat provisoire de décès faisait état d'un possible lien avec sa vaccination contre le Covid-19 quelques jours plus tôt à l'aide du sérum d'AstraZeneca. Une enquête a été ouverte.
We are so sorry and saddened to share with you that after a short illness our beautiful colleague Lisa Shaw has died.
— BBC Radio Newcastle (@bbcnewcastle) May 23, 2021
Everyone at the station is devastated and thinking about Lisa’s lovely family. She was a brilliant presenter, a wonderful friend and a loving wife and mum. pic.twitter.com/tw3Lc2YzBW
Citée par la BBC, la famille de Lisa Shaw a publié un communiqué dans lequel elle explique que «Lisa a développé de graves maux de tête une semaine après avoir reçu son vaccin AstraZeneca et est tombée gravement malade quelques jours plus tard. Elle a été traitée [...] pour des caillots sanguins et des saignements dans la tête.»
«Un certificat provisoire de décès indique que le vaccin est l'un des facteurs possibles» de la présence de caillots sanguins, ajoute la BBC. Toutefois, le document ne précise pas clairement la cause de sa mort. D'après un porte-parole de l'Agence de réglementation des médicaments et des produits de santé (Medicines and healthcare products regulatory agency, MHRA), une enquête a été ouverte afin de déterminer s'il s'agit d'une réaction au vaccin du laboratoire suédo-britannique.
Selon le média de service public, «la présentatrice de BBC Newcastle n'était pas connue pour avoir des problèmes de santé sous-jacents.»
Des effets secondaires rares mais mortels
Le vaccin d'AstraZeneca est régulièrement sous le feu des critiques en raison d'effets secondaires graves, notamment des thromboses atypiques. Toutefois, selon le porte-parole de la MHRA, toujours cité par la BBC, ces cas restent «extrêmement faibles». Le média britannique rapporte 332 cas signalés et 58 décès au Royaume-Uni alors que près de 35 millions de doses ont été administrées dans le pays.
Mais malgré un avis favorable du régulateur européen et de l'OMS, plusieurs pays européens comme la Norvège, le Danemark ou l'Autriche ont renoncé au vaccin d'AstraZeneca en raison de ses potentiels effets secondaires et d'autres, comme les Etats-Unis, la Suisse ou le Venezuela ne l'ont tout simplement pas autorisé.
En France, plusieurs cas de thromboses rares et d'anomalies de la coagulation ont été dénombrés, dont certains ayant mené au décès. Selon des données datant du 6 mai, l'Agence française du médicament (ANSM) a rapporté 34 cas de thromboses dont 11 décès sur plus de quatre millions de doses administrées.
Au Royaume-Uni, le vaccin d'AstraZeneca est conseillé aux plus de 40 ans alors qu'en France il est réservé aux personnes de plus de 55 ans.