Le procureur général des Etats-Unis autorise l'ouverture d'enquêtes sur la présidentielle
- Avec AFP
Le camp de Donald Trump multiplie les recours dans différents Etats américains, estimant que l'élection présidentielle a été entachée de fraude. Le procureur général des Etats-Unis a autorisé les procureurs fédéraux à enquêter.
Le procureur général des Etats-Unis Bill Barr a donné son feu vert le 9 novembre pour l'ouverture d'enquêtes sur d'éventuelles irrégularités lors de la présidentielle du 3 novembre, dont Donald Trump assure qu'elle a été entachée de fraudes. Bill Barr a écrit dans son courrier aux procureurs fédéraux du pays : «Je vous autorise à enquêter sur des allégations substantielles d'irrégularités concernant les votes ou le comptage de bulletins avant la certification des élections dans vos juridictions, dans certains cas.»
Et d'ajouter : «De telles enquêtes peuvent être menées s'il existe des allégations claires et potentiellement crédibles d'irrégularités qui, si elles étaient avérées, pourraient potentiellement avoir un impact sur le résultat d'une élection fédérale dans un Etat.»
Après cette décision de Bill Barr, le responsable du service en charge des crimes électoraux, qui supervise les enquêtes pour fraude, a annoncé sa démission, selon plusieurs médias nationaux.
Selon le New York Times, cité par l'AFP, Richard Pilger a ainsi expliqué sa décision dans un mail envoyé à son équipe : «Après avoir étudié les nouvelles règles et leurs ramifications, je dois malheureusement démissionner de mon poste.»
Les enquêtes sur les fraudes électorales sont normalement du ressort de chaque Etat, qui établit et contrôle ses propres règles électorales.
Le procureur général n'intervient d'ordinaire pas dans ce genre de situation jusqu'à ce que les décomptes des votes soient certifiés et les recomptages terminés.
L'équipe de campagne de Donald Trump mène des batailles judiciaires dans plusieurs Etats remportés, selon les médias américains, sur le fil par Joe Biden (Pennsylvanie et Nevada en tête) pour tenter de contester leurs résultats.
Bill Barr a toutefois prévenu : «Si les allégations sérieuses doivent être traitées avec beaucoup de soin, les réclamations spéculatives, fantaisistes ou farfelues ne doivent pas servir de base à l'ouverture d'enquêtes fédérales.»