Algérie : la mobilisation dans la rue continue après la nomination d'un président par intérim
Des étudiants manifestent de nouveau ce 9 avril à Alger, alors qu'un président par intérim, Abdelkader Bensalah, a été nommé pour 90 jours. Selon l'AFP, la police fait usage de gaz lacrymogènes.
La nomination ce 9 avril du président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, au poste de président par intérim pour 90 jours, n'aura pas empêché les manifestations de se poursuivre en Algérie, au contraire.
Ce 9 avril, des milliers d'étudiants protestaient dans la capitale Alger contre cette nomination, s'élevant contre le fait que l'intérimaire soit trop proche du président démissionnaire. «Bensalah, Bedoui, Belaïz, dégagez !», ont scandé les manifestants rassemblés devant le siège de la wilaya (division administrative).
Des images témoignent également du déploiement d'au moins un canon à eau, utilisé notamment devant la Grande Poste, par les policiers antiémeute.
Canon à eau sur les manifestants. #algeriaprotests#Algerie_manifestation#algiers#algerpic.twitter.com/ObPAVXQDYF
— Katia. (@katiasouris) 9 avril 2019
Les manifestants se sont munis de parapluies pour s'en protéger.
Des parapluies et des chants contre des canons à eau.. #Etudiants#Alger#9avril2019pic.twitter.com/nFIgJ3jlLh
— Samar (@SamarSmati) 9 avril 2019
D'après l'AFP et certains utilisateurs de Twitter, la police a fait usage de gaz lacrymogènes.
Situation actuelle sur Pasteur #algerpic.twitter.com/Dp7RQOKSaN
— Zahra Rahmouni (@ZahraaRhm) 9 avril 2019
Certains manifestants affirment que des interpellations ont eu lieu.
Toujours beaucoup de monde dans le centre. Des interpellations à la Grande Poste. Les policiers ont degagé les marches de la GP et essaient de libérer la route.#Alger#Algériepic.twitter.com/0RFGhaS0Wa
— Zahra Rahmouni (@ZahraaRhm) 9 avril 2019
C'est la première fois en sept semaines que la police tente de disperser ainsi une manifestation d'étudiants dans la capitale algérienne. Le pays est secoué depuis le 22 février par une vague massive et inédite de contestation, qui a mené à la démission d'Abdelaziz Bouteflika le 2 avril 2019, après vingt ans à la tête de l'Etat.
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