Trois bols de riz par jour ? En détention au Japon, Carlos Ghosn n'aurait droit à aucune faveur
Arrêté dès son arrivée en jet privé à Tokyo ce 19 novembre, le patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, est directement passé par la case prison. Et le traitement qui lui est réservé ne différerait guère de celui d'un prisonnier moyen.
D'après une information rapportée par RTL ce 21 novembre, le dirigeant déchu de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, Carlos Ghosn, ne bénéficierait d'aucun traitement de faveur en détention. Il n'aurait droit qu'à trois bols de riz par jour, à une cellule exiguë et à un matelas. Selon un avocat japonais interrogé par Les Echos, le grand patron est également privé, comme tout détenu au Japon, de presque tout contact avec l'extérieur. «Les suspects n'ont droit ni à un coup de fil ni à un e-mail. C'est la police qui contacte pour lui son avocat», explique ainsi maître Masako Suzuki, avocat au cabinet Izumibashi.
Plutôt qu'une mise en examen à la française, le PDG a été arrêté juste après l'atterrissage de son jet privé le 19 novembre à Tokyo sur des soupçons de malversations après une enquête interne. Ce 21 novembre, la télévision japonaise a diffusé les images de l'arrestation alors que l'avion avait à peine touché le sol.
Longtemps le dirigeant le mieux payé du Japon, aurait dissimulé la moitié de sa rémunération, ne déclarant qu'un revenu de cinq milliards de yens, l'équivalent de 39 millions d’euros, d'après l’agence de presse nippone Jiji. Le constructeur automobile Nissan, que Carlos Ghosn a redressé à partir de 2011, a assuré avoir les preuves que ce dernier avait détourné des biens de l’entreprise à des fins personnelles.
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