Une enquête ouverte contre Berlusconi pour son implication présumée dans des attentats mafieux
L'ancien président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, fait l'objet d'une enquête. Il est soupçonné d'être lié à trois attentats perpétrés par la mafia au début des années 1990 et ayant fait six morts.
Le parquet de Florence a confirmé le 31 octobre avoir ouvert une nouvelle enquête contre Silvio Berlusconi, soupçonné d'être impliqué dans des crimes commis par la mafia au début des années 1990.
Selon plusieurs médias italiens, cette enquête a été ouverte après différentes écoutes réalisées par la police en 2016 dans une prison abritant un chef mafieux, Giuseppe Graviano. Ce dernier conversait avec un autre détenu et semblait impliquer Silvio Berlusconi dans les attentats perpétrés à Florence, Rome et Milan au début des années 1990, et ayant fait six morts au total.
Ces attentats meurtriers avaient été attribués à des organisations mafieuses soupçonnées de vouloir déstabiliser le gouvernement après l'arrestation d'un chef, Toto Riina, et le renforcement de la législation antimafia. Leurs commanditaires n'ont toutefois jamais été identifiés même si les noms de Silvio Berlusconi et de son ancien collaborateur et ami, Marcello Dell'Utri, avaient déjà été cités dans deux enquêtes différentes. Les deux enquêtes ont finalement été classées sans suite.
«Comme toujours depuis plus de 20 ans, à la veille d'une échéance électorale (en Sicile) et à quelques mois des législatives, la nouvelle d'une enquête contre Silvio Berlusconi a été largement publiée», a réagi Niccolo Ghedini, avocat de longue date de l'ancien dirigeant italien. «Comme les précédentes, cette énième enquête ne pourra qu'être classée rapidement sans suite», a-t-il assuré.
Silvio Berlusconi et Marcello Dell'Utri ont été impliqués dans plusieurs procès concernant leurs liens présumés avec la mafia. Le second, ancien sénateur et cofondateur du parti Forza Italia présidé par Silvio Berlusconi, a été condamné en 2014 à 7 ans de prison pour complicité avec la mafia. L'ancien président du Conseil italien n'a, en revanche, jamais été condamné dans une affaire liée à la mafia. Toutefois, dans ses attendus contre Marcello Dell'Utri en 2013, la cour d'appel de Palerme avait estimé que l'ancien sénateur avait servi de «médiateur dans le pacte entre Silvio Berlusconi et la mafia», laissant supposer un contact au moins indirect entre les organisations criminelles et le Cavaliere.
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