Pourquoi Obama veut le maintien du Royaume-Uni dans l’UE ? Pour mieux lui imposer le TTIP
Le président américain est arrivé en Grande-Bretagne pour imposer le Traité de libre-échange transatlantique (TTIP) à Londres, ce qui permettrait aux Etats-Unis de démanteler le système de santé, prévient l’ONG War on Want.
L’Organisation non-gouvernementale britannique War on Want considère que la visite officielle de Barack Obama au Royaume-Uni et dans d’autres pays d’Europe ces prochains jours n’est rien d’autre qu’une opération de persuasion pour faire en sorte que l’Union européenne acceptent plus facilement les principes contenus dans l’accord transatlantique de libre-échange, le désormais fameux TTIP ou TAFTA.
Les opposants à cet accord crient au scandale du fait que les négociations qui l’entourent sont menées dans le plus grand secret et de façon antidémocratique alors que ce TTIP n’a qu’un objectif : ouvrir les portes de l’Europe aux grandes sociétés américaines et faire tomber toute une série de régulations typiquement européennes.
Ils redoutent notamment que les données privées, les services publics, les standards de la sécurité alimentaire et la démocratie elle-même soient menacés par la puissance du grand capital américain.
War on Want a déclaré que l’accord se heurtait à la résistance de l’ensemble du continent européen, alors que la France a soudainement menacé de refuser de le ratifier et que l’Allemagne reconnait que le niveau d’approbation politique de cet accord de libre-échange a nettement faibli.
«Le TTIP est un coup-fourré impopulaire et antidémocratique», indique le communiqué du responsable de War on Want, Mark Dearn. «Si le président Obama croit vraiment en la démocratie, il doit oublier d’imposer cet accord douteux aux peuples de l’Europe», poursuit-il.
Stop #TTIP : une énorme manifestation envahit #Hanovrehttps://t.co/Datf5kt4Qypic.twitter.com/zretXYHUXH
— RT France (@RTenfrancais) 23 avril 2016
Dans un article diffusé sur le blog politique Left Food Forward, la parlementaire britannique travailliste Jude Kirton-Darling prévient les partisans du TTIP sur le fait qu’ils doivent «admettre qu’il s’agit d’un processus intrinsèquement délicat car son objectif final [du traité] est de déplacer le curseur sur ce qui peut être commercialisé et ce qui ne peut pas l’être».
Le gouvernement britannique dément pour sa part que la sécurité alimentaire, la souveraineté, les services publics et la démocratie sont menacés et affirme pour sa défense qu’un «TTIP ambitieux dopera l’économie britannique de 10 milliards de livres [plus de 12 milliards d’euros] et rapportera jusqu’aux 100 milliards de livres [plus de 128 milliards d’euros] à l’économie européenne».