Royaume-Uni : pour Boris Johnson le Brexit équivaut à une évasion de «prison»
- Avec AFP
Boris Johnson, le maire de Londres, a dénoncé le 6 mars les manœuvres «scandaleuses» des «agents du projet de la peur» qui se trouvent, selon lui, parmi les défenseurs du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne.
L'actuel maire de Londres, le conservateur Boris Johnson, a assimilé le Brexit à une évasion d'une «prison où le geôlier aurait accidentellement laissé la porte ouverte». Les détenus «peuvent entrevoir les terres ensoleillées au loin mais ils ont peur des dangers du grand large. Alors qu'en fait, ce serait magnifique et un gros poids en moins pour nos entreprises», a-t-il prophétisé.
Refusant de personnaliser le débat, il a assuré qu'il ne s'attendait «certainement pas» à remplacer David Cameron au poste de Premier ministre en cas de victoire de son camp. «Nous avons aujourd'hui une occasion en or de nous débarrasser d'un fardeau réglementaire et législatif profondément antidémocratique», a-t-il conclu.
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Par communiqué, Boris Johnson a fustigé la suspension du directeur général de la Chambre de commerce britannique (BCC), John Longworth, orchestrée selon lui par les «agents du projet de la peur» [Far Project].
«Scandaleux qu'il ait été forcé à se mettre en retrait»
Selon le Financial Times, John Longworth a été mis sur la touche après avoir manifesté sa préférence à titre «personnel» pour un Brexit le 3 mars, lors de la visite du ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, dans la capitale britannique.
Dans la soirée, John Longworth démissionnait de son poste. «Voilà un homme qui est arrivé, après une longue réflexion et fort d'une grande expérience dans le monde des affaires, à la conclusion qu'il serait mieux de quitter» l'UE, a souligné Boris Johnson qui milite pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne lors du référendum qui se tiendra le 23 juin.
«Son point de vue reflète la réalité [...] il est absolument scandaleux qu'il ait été forcé à se mettre en retrait», a insisté Boris Johnson, dont le ralliement au camp des eurosceptiques a attisé les éternelles divisions sur l'Europe au sein du Parti conservateur.
Les services du Premier ministre David Cameron, favorable quant à lui au maintien de son pays dans l'UE, ont assuré que Downing Street n'avait pas fait pression sur la BCC pour que John Longworth quitte son poste.
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