Riyad et Washington proches d’un accord sur le nucléaire civil

Le secrétaire américain à l’Énergie, Chris Wright, a fait savoir que les États-Unis et l'Arabie saoudite étaient sur le point de signer un accord sur le nucléaire civil d'ici à la fin de l'année. Riyad cherche à diversifier ses ressources énergétiques pour se passer du pétrole.
Le 13 avril 2025, le secrétaire américain à l’Énergie, Chris Wright, a annoncé à Riyad que les États-Unis et l’Arabie saoudite étaient sur le point de conclure un accord préliminaire pour développer un programme nucléaire civil dans le royaume.
Cette déclaration, faite lors d’une visite officielle auprès du ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdulaziz ben Salmane, marque une étape clé dans la coopération énergétique entre les deux pays. Selon des sources relayées par Reuters, l’accord s’inscrira dans le cadre d’un mémorandum d’entente attendu d’ici à la fin de l’année.
La normalisation des relations entre l'Arabie saoudite et Israël remise en question ?
Il nécessitera un « accord 123 », conformément à la loi américaine sur l’énergie atomique de 1954, qui encadre la coopération nucléaire civile avec des partenaires étrangers. Ce dispositif permettra aux entreprises américaines de participer au développement de l’industrie nucléaire saoudienne, axée sur la production d’énergie pacifique.
Ce projet s’inscrit dans la stratégie saoudienne de diversification énergétique, visant à réduire la dépendance au pétrole. Riyad ambitionne de produire une part significative de son électricité via le nucléaire pour répondre à la demande croissante. Chris Wright a souligné que l’accord pourrait structurer un partenariat bénéfique pour les objectifs des deux pays, tout en renforçant leur collaboration économique.
Cependant, cet accord suscite des interrogations. Contrairement aux discussions sous l’administration Biden, qui liaient un tel partenariat à une normalisation des relations entre Riyad et Israël, la nouvelle administration américaine n’a pas évoqué ce point, selon le Times of Israel. Certains saluent le potentiel énergétique, d’autres s’inquiètent des implications géopolitiques dans une région tendue, notamment face aux avancées nucléaires iraniennes.
Ce rapprochement, s’il se concrétise, pourrait redéfinir les dynamiques énergétiques et stratégiques au Moyen-Orient, tout en consolidant les liens entre Washington et Riyad.