Accusé par Emmanuel Macron d’intervenir «directement dans les élections» en Europe, Elon Musk réplique
Elon Musk a répondu à Emmanuel Macron qui l’avait accusé le 6 janvier, dans son discours devant les ambassadeurs, d’intervenir «directement dans les élections», notamment en Allemagne. Le milliardaire américain lui a renvoyé des exemples de ce qu’il considère comme des ingérences britanniques lors des présidentielles aux États-Unis.
La réponse d'Elon Musk, aux accusations d'ingérence portée à son encontre par le président français, ne s'est pas faite attendre.
«Oh, comme cette fois où Starmer a traité Donald Trump de raciste et a dit que le gouvernement britannique devrait tout faire pour l'arrêter?» a lancé le 6 janvier, sur son réseau social, le milliardaire américain. «Ou lorsque Starmer a envoyé des membres du Parti travailliste britannique faire campagne aux États-Unis contre le président Trump cette année ?» a-t-il enchéri.
Oh like that time Starmer called @realDonaldTrump a racist and said the British government should do everything to stop him?
— Elon Musk (@elonmusk) January 6, 2025
Or when Starmer sent British Labour Party members to campaign in the US against President Trump this year?https://t.co/5R28WgZIj0https://t.co/S3cjV27Woi
Quelques heures plus tôt, devant les ambassadeurs français, Emmanuel Macron avait critiqué - sans le nommé - les différentes piques d'Elon Musk à l'endroit de responsables politiques européens.
«Voilà 10 ans, si on nous avait dit que le propriétaire d'un des plus grands réseaux sociaux du monde soutiendrait une nouvelle internationale réactionnaire et interviendrait directement dans les élections, y compris en Allemagne, qui l'aurait imaginé ?», a ainsi déclaré le locataire de l'Élysée.
Depuis plusieurs semaines, ce proche de Donald Trump qui doit être porté à la tête du tout nouveau ministère de l'«efficacité gouvernementale» en tandem avec l’homme d’affaires Vivek Ramaswamy, a multiplié les postes à l'endroit des responsables en politiques en Allemagne qui doit tenir des législatives anticipées le 23 février.
«Seule l’AfD pourrait sauver l’Allemagne» avait notamment posté Elon Musk le 20 décembre, provoquant une bronca dans les médias allemands. Ces derniers s'étaient indignés de plus belle, quelques jours plus tard, lorsque Musk avait défendu sa position dans une tribune parue dans le Welt am Sonntag, justifiant son implication dans la vie politique allemande par ses «investissements importants» dans le pays.
Olaf ist ein Narr https://t.co/Yye3DIeA17
— Elon Musk (@elonmusk) November 7, 2024
Il s'est était également directement pris au chancelier Olaf Scholz, qu'il avait traité de «idiot» le 7 novembre après l'effondrement de sa coalition, puis d'«imbécile incompétent» le 20 décembre, dans la foulée de l'attaque à la voiture bélier sur le marché de Noël de Magdebourg, appelant à sa démission. Le président allemand Frank-Walter Steinmeier avait également eu droit à être qualifié de «tyran antidémocratique».
Également ciblé ces derniers jours par Elon Musk : le Premier ministre britannique, Keir Starmer, sur fond de scandale autour du trafic de mineurs au Royaume-Unis impliquant des groupes d’hommes pour la plupart pakistanais.
De son côté, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a critiqué le président français pour ses remarques sur Musk, soulignant la politique de deux poids deux mesures de Paris.
«Lorsque ce même réseau social s'appelait "Twitter" et qu'il était directement utilisé non seulement pour interférer dans les élections, mais aussi pour organiser, avec son aide, les "révolutions de couleur" et le "printemps arabe" [...], Paris n'était pas du tout concerné et a encouragé et soutenu ces processus de toutes ses forces», a-t-elle accusé dans un message posté le 6 janvier sur sa chaîne Telegram.