Mesures d’expulsions : les Algériens et les Marocains en tête du classement européen
Au deuxième trimestre de 2024, un total de 96 115 citoyens extra-européens ont fait l'objet d'une décision d'expulsion d'un pays de l'Union européenne. Parmi eux, les Algériens représentaient 7% des mesures prononcées, suivis des Marocains (6,7%), des Turcs (6,1%), des Syriens (5,8%) et des Afghans (5,3%).
Chaque année, des dizaines de milliers de ressortissants étrangers font l'objet de mesures d'expulsions au sein de l'Union européenne.
Selon les dernières données communiquées de l’office des statistiques de l’UE (Eurostat), au cours des mois d’avril, mai et juin de l'année en cours, 96 115 citoyens extra-européens ont reçu l'ordre de quitter le territoire d'un pays de l'UE. Un nombre en baisse de 7% par rapport au premier trimestre.
Sur ce chiffre, 25 285 de ces ressortissants extra-communautaires ont retrouvé leur pays d’origine. Un chiffre quant à lui en hausse de 21,3% par rapport à la même période en 2023.
Concernant les nationalités concernées, toujours selon les données d'Eurostat, au cours du deuxième trimestre 2024 les Algériens et les Marocains se sont démarqués comme les nationalités ayant été les plus concernées par ces mesures d’éloignement.
Les Algériens et les Marocains occupent respectivement la première et la deuxième place avec 7% du total des expulsions prononcées pour les Algériens, suivis par les Marocains qui totalisent 6,7% de ces mesures.
Toutefois, malgré leur nombre élevé de mesures d’éloignement, les Algériens et les Marocains, d’après le site Schengen News, ne figurent pas parmi les nationalités les plus expulsées en pourcentage. En effet, ce sont les ressortissants géorgiens qui affichent le pourcentage le plus élevé avec 10%, suivis des Albanais (8%) et des Turcs (7%).
Le rapport d'Eurostat souligne également que la France a été de loin le pays le plus actif en matière de décisions d’éloignement, prononçant 31 195 ordre d'expulsion durant cette période, soit près du tiers du total européen, suivie de l’Allemagne avec 12 885 et de la Grèce avec 6 555.
En ce qui concerne l’exécution des expulsions, la France se distingue encore, ayant effectivement expulsé 3 555 étrangers vers leur pays d’origine, soit plus d'un septième du total européen, suivie de l’Allemagne avec 2 830 personnes renvoyées et de la Suède avec 2 360 expulsés.