Conflit au Proche-Orient : Israël frappe Beyrouth et tue le chef du Hamas dans le sud-Liban
L'armée israélienne a tué le chef du Hamas au Liban en visant le camp palestinien d'el-Bass dans le sud du pays. Tsahal a également bombardé pour la première fois Beyrouth intra-muros, tuant trois membres du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP).
Tsahal poursuit le ciblage de ses ennemis au pays du Cèdre. Après le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, éliminé le 27 septembre, le chef du Hamas au Liban, Fateh Charif Amine, a été tué à son tour dans la nuit du 29 au 30 septembre lors d'une frappe israélienne sur le camp de réfugiés palestiniens d'el-Bass, dans la périphérie de Tyr, a annoncé le mouvement dans un communiqué. Sa femme, Oummaya Abdel Hamid et deux de ses enfants ont été tués avec lui, a rapporté la même source.
L’Orient-Le Jour a précisé que c’est la première fois depuis le début du conflit le 7 octobre que l’aviation israélienne vise l’intérieur d’un camp palestinien. Le Hamas et le Djihad islamique, qui disposent de cellules au Liban, ont mené plusieurs attaques contre Israël en coordination avec le Hezbollah.
Selon le communiqué du Hamas, Abou el-Amine était également «membre de la direction du mouvement à l'étranger». Le groupe palestinien souligne également le travail de son leader au Liban «dans le secteur de l'éducation», saluant «un enseignant brillant» qui dirigeait également une école.
Le correspondant de L’Orient-Le Jour a précisé que le commandant du Hamas était président de l'Union des enseignants de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, dont Israël a accusé plusieurs des membres d'être impliqués dans la sanglante attaque lancée le 7 octobre par le Hamas.
L’Association des enseignants palestiniens au Liban a salué la mémoire du chef du Hamas, Fateh Amine Charif qui était également président de son Conseil général. «Il a donné sa vie au service de l’éducation et de l’épanouissement de la jeunesse palestinienne», a notamment déclaré le communiqué.
Israël frappe le Hamas et le FPLP au Liban
En mars 2024, il avait été suspendu de ses fonctions de professeur et de directeur de l'école Deir Yassine, dans le camp de Bass, et «placé en congé administratif sans solde pour trois mois» dans l'attente d'une enquête menée par les services de contrôle interne de l'agence. Elle a également indiqué que cette mesure a été prise à la suite de rapports faisant état d'«activités présumées du membre du personnel qui violent le cadre réglementaire».
Outre la mort du chef du Hamas au Liban, trois membres du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) ont été tués par une frappe israélienne contre un appartement résidentiel dans le quartier de Cola, à Beyrouth, le 30 septembre peu après 1h du matin. C'est la première fois que la capitale est touchée depuis le début de la guerre entre Israël et le Hezbollah le 8 octobre, alors que l'escalade du conflit se poursuit depuis une dizaine de jours.
Selon un communiqué du FPLP, les trois victimes sont Mohammad Abdel Aal, membre du bureau politique, Imad Audi, responsable militaire de la formation au Liban, et Abdel Rahmane Abdel Aal, membre du parti, rapporte Al-Mayadeen.
Jusqu’à présent, les bombardements israéliens touchaient principalement le Liban-Sud, la Bekaa, et ces derniers jours la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.