«Chaque fois qu’il vient dans notre pays, il repart avec 60 milliards de dollars» : Donald Trump raille Zelensky
Lancien président Donald Trump a brocardé Volodymyr Zelensky le 15 juin dernier et dénoncé les milliards de dollars dépensés pour l’Ukraine. Il a par ailleurs réaffirmé qu’il «réglerait» le conflit ukrainien avant même de prendre ses fonctions.
Bientôt la fin des paiements américains « sans fin » à Zelensky ? Pour le candidat à la président américaine Donald Trump, le dirigeant ukrainien est trop gourmand en dollars. Lors d’une conférence conservatrice étasunienne organisée par Turning Point USA TPUSA, l’ancien président s’est montré critique sur l’aide financière apportée à l’Ukraine et s’est engagé à régler le conflit continental européen s’il est élu à la fin de l’année.
« Le plus grand commercial de tous les hommes politiques qui ait jamais vécu »
Invité à prononcer le discours d’ouverture de la conférence de l’association TPUSA, Donald Trump s’est montré très critique à l’endroit du président ukrainien. Il l’a qualifié de «plus grand commercial de tous les hommes politiques qui ait jamais vécu» et d’ajouter : «chaque fois qu'il vient dans notre pays, il repart avec 60 milliards de dollars».
L'ancien président a précisé : «Il est parti il y a quatre jours avec 60 milliards de dollars, et il rentre chez lui et annonce qu’il a besoin de 60 milliards de dollars supplémentaires, sinon ça ne finit jamais, ça ne finit jamais».
President Trump on Zelensky: “The greatest salesman of any politician that's ever lived — Every time he comes to our country he walks away with $60 billion! … I will have that [war] settled prior to taking the White House, as president-elect."@realDonaldTrump@TPAction_… pic.twitter.com/GXSuVyqgs5
— Charlie Kirk (@charliekirk11) June 15, 2024
Le prêt du G7 mis en cause
L’ancien président américain faisait référence au prêt de 50 milliards de dollars à l’Ukraine accordés par les États-Unis et d’autres pays du G7 jeudi 13 juin qui sera en partie soutenu par environ 300 milliards de dollars d’actifs russes gelés.
Par ailleurs, le président ukrainien n’a pas demandé «60 milliards de dollars supplémentaires» après avoir quitté le sommet du G7 en Italie, mais il a reproché à plusieurs reprises à ses partisans occidentaux de ne pas avoir remis des quantités suffisantes d’argent et d’armes, et avait, l'hiver dernier, fait pression intensément sur les législateurs républicains à Washington pour qu’ils approuvent un budget militaire de 61 milliards de dollars.
«Je réglerai cette question avant de prendre la Maison Blanche»
Donald Trump a par ailleurs affirmé à propos du conflit en Ukraine : «Je réglerai cette [guerre] avant de prendre la Maison Blanche, en tant que président élu». Un engagement que l’ancien président avait déjà pris à de nombreuses reprises et notamment quelques semaines plus tôt lors de la convention libertarienne du 25 mai à Washington.
Il a par ailleurs estimé que le conflit ukrainien «n’aurait jamais eu lieu» s’il avait été président. Pour le candidat républicain à la présidence la politique de soutien militaire illimitée à l'Ukraine du président américain Joe Biden conduit les États-Unis vers une «troisième guerre mondiale».
La méthode que Donald Trump voudrait suivre reste néanmoins floue. «La proposition de Trump consiste à pousser l’Ukraine à céder la Crimée et la région frontalière du Donbass à la Russie», avait rapporté le Washington Post le 7 avril, citant «des personnes qui en ont discuté avec Trump ou ses conseillers et qui ont parlé sous couvert d’anonymat». Des informations démenties par son équipe de campagne.
«Il a une vision très claire avec laquelle il est difficile de ne pas être d'accord. Il dit ceci : tout d'abord, il ne donnera pas un centime dans la guerre entre l'Ukraine et la Russie», avait confié le Premier ministre hongrois Viktor Orban le 10 mars au soir sur la chaîne hongroise M1 après une rencontre en Floride avec Donald Trump.