Trump envisagerait que Kiev cède des territoires à Moscou dans le cadre d'un accord de paix
Donald Trump envisagerait que l'Ukraine cède une partie du territoire qu'elle revendique actuellement à la Russie dans le cadre d'un accord de paix, selon le Washington Post citant des sources de l'entourage du candidat républicain à la Maison Blanche.
«La proposition de Trump consiste à pousser l’Ukraine à céder la Crimée et la région frontalière du Donbass à la Russie», a rapporté le Washington Post le 7 avril, citant «des personnes qui en ont discuté avec Trump ou ses conseillers et qui ont parlé sous couvert d’anonymat».
Le candidat républicain a maintes fois déclaré qu’il serait en mesure de mettre fin au conflit ukrainien en 24 heures s’il remportait la présidence. Sans toutefois préciser publiquement quel est son plan.
Selon le Post citant une personne qui a discuté de la question directement avec Trump, Donald Trump, penserait en privé «que la Russie et l'Ukraine "veulent sauver la face, elles veulent une issue", et que les habitants de certaines régions d'Ukraine seraient d'accord pour faire partie de la Russie».
L'équipe de Trump réfute les rumeurs
«Toute spéculation sur le plan du président Trump émane de sources anonymes et mal informées qui n'ont aucune idée de ce qui se passe ou de ce qui va se passer», a réagi la porte-parole de la campagne, Karoline Leavitt, dans un communiqué.
Plusieurs figures du parti républicain sont néanmoins hostiles à un tel plan, notamment le sénateur de Caroline du Sud Lindsey Graham, qui s’est maintes fois rendu à Kiev. «J’ai passé 100 % de mon temps à parler de l’Ukraine avec Trump», a-t-il déclaré au Washington Post. Et d’ajouter : «[Poutine] doit payer le prix. Il ne peut l’emporter à la fin».
Selon Orban, Trump «ne donnerait pas un centime» à l'Ukraine
Ces propos interviennent alors que l’aide américaine à l’Ukraine est toujours bloquée au congrès par les partisans de Donald Trump et que l’inquiétude grandit en Occident, l’armée ukrainienne se trouvant en difficulté sur le front depuis l’échec de sa contre-offensive à l’été 2023.
Le 11 mars dernier, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, de retour d'une rencontre avec Trump aux Etats-Unis, avait affirmé que celui-ci lui avait assuré qu'il «ne donnerait pas un centime» à l'Ukraine. Orban avait par ailleurs déclaré que l'ancien président américain avait de surcroît «des plans assez détaillés» pour ramener la paix en Ukraine.