Gaza : Lavrov juge «sans avenir» le «refus du compromis d’Israël»
Le ministre russe des Affaires étrangères est intervenu ce 13 février à la XIIIe Conférence sur le Moyen-Orient du Club Valdaï, à Moscou. Sergueï Lavrov a plaidé pour des solutions diplomatiques régionales et fustigé l'aventurisme de Washington.
S’inquiétant de la situation dans la bande de Gaza alors qu’un assaut contre la ville de Rafah semble inexorable, le ministre russe des Affaires étrangères à plaidé ce 13 février pour une solution au conflit. Sergueï Lavrov intervenait à la XIIIe conférence pour le Moyen-Orient du Club Valdaï
Le chef de la diplomatie russe a dénoncé les manœuvres de Washington pour empêcher l’adoption d’une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies et la propagation des violences à la région entière : violences de colons en Cisjordanie, attaques contre les bases américaines en Jordanie, frappes «illégitimes» anglo-saxonnes au Yémen mais aussi en Irak et en Syrie.
«Cette situation est difficile», a résumé Sergueï Lavrov. Avant d’ajouter : «Nous voyons des décennies de non-règlement du problème israélo-palestinien.» Un problème non résolu qui se révèle «facteur d’instabilité et de violence».
Lavrov dénonce l'aventurisme occidental
Dénonçant l’aventurisme des États-Unis et de leurs alliés en Libye, en Irak et en Syrie, le ministre russe a toutefois estimé que la région avait «montré sa capacité à résoudre des problèmes», soulignant les progrès vers une normalisation entre la Syrie et la Turquie «sous l’égide de l’Iran». Favorable à des solutions apportées par les acteurs régionaux, le diplomate a de surcroît salué les efforts de la Ligue arabe.
Un choix pour la diplomatie qui contraste avec «le refus du compromis d’Israël» qui lui semble «sans avenir».
Ainsi, le ministre russe a-t-il réitéré la position de Moscou en faveur de la création d’un État palestinien, proposant afin d’y parvenir «d’organiser une rencontre entre toutes les factions palestiniennes». Un défi ancien, a-t-il admis, qui n’a toujours pas été rempli. «Nous devons créer une rencontre pour favoriser l’unité», a néanmoins jugé Sergueï Lavrov.