Le Qatar exhorte Israël et le Hamas à saisir l'offre d'un cessez-le-feu contre la libération d'otages
- Avec AFP
Le Qatar a encouragé ce 14 novembre Israël et le Hamas à saisir l'occasion offerte par sa médiation pour obtenir la libération des otages, tout en soulignant que l'aggravation de la situation à Gaza entravait ses efforts.
«La détérioration» de la situation à Gaza entrave les efforts de médiation du Qatar, a averti le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l'émirat, Majed ben Mohammed Al-Ansari, lors d'une conférence de presse à Doha ce 14 novembre. Depuis plusieurs semaines, le Qatar est à la manœuvre pour assurer la libération d'otages israéliens détenus par le Hamas, en échange d'une trêve de quelques jours.
«Nous pensons qu'il n'y a pas d'autre occasion pour les deux parties que cette médiation», a-t-il ajouté, souhaitant voir les choses évoluer vers «une situation où nous pourrions voir une lueur d'espoir [pour sortir de] cette terrible crise».
Le Hamas accuse Israël de «tergiverser»
La branche armée du Hamas a accusé le 13 novembre Israël de «tergiverser» dans les discussions, via une médiation qatarie, portant sur la possible libération de dizaines d'otages.
«La médiation qatarie a mené des efforts pour obtenir la libération des [otages] en échange de la libération de 200 enfants palestiniens et 75 Palestiniennes des prisons de l'ennemi», a assuré le porte-parole des brigades Ezzedine al-Qassam, Abou Obeida, dans un enregistrement audio diffusé par le Hamas.
Israël «a réclamé la libération de 100 [otages], nous avons informé la médiation que nous pouvions libérer les otages si nous obtenions cinq jours de trêve – c'est-à-dire un cessez-le-feu et le passage de l'aide vers tous les gens de notre peuple partout dans la bande de Gaza – mais l'ennemi tergiverse», a-t-il déclaré.
Al-Ansari a refusé de commenter les détails des négociations, mais a déclaré que son pays gardait «l'espoir» d'obtenir d'autres libérations d'otages.
Le Jihad islamique menace de se retirer des négociations
Ce 14 novembre, Ziad al-Nakhala, le chef du Jihad islamique, qui retient également des otages à Gaza, a menacé de sortir des négociations. «La façon dont les négociations sur les prisonniers de l'ennemi que nous retenons sont menées et les réponses de l'ennemi pourraient pousser le Jihad islamique à sortir de l'accord qui est évoqué par la presse», a-t-il affirmé. «Alors, nous garderons les prisonniers que nous retenons pour de meilleures conditions», a-t-il encore menacé.
Le Qatar, qui accueille la plus grande base militaire américaine au Moyen-Orient, héberge également le bureau politique du Hamas et le chef en exil du mouvement islamiste, Ismaïl Haniyeh. Il a utilisé ses canaux avec le Hamas, avec la bénédiction des Etats-Unis, pour faciliter la libération de quatre des otages jusqu'à présent.
L'attaque sans précédent du Hamas sur le sud d'Israël le 7 octobre a fait 1 200 morts, en majorité des civils, selon les autorités israéliennes. Les bombardements menés depuis par Israël dans la bande de Gaza ont fait 11 240 morts, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien Hamas, qui évoque un grand nombre de civils tués, dont de nombreux enfants.