OTAN : Lavrov estime qu’Helsinki et Stockholm ont «offert en sacrifice» leurs intérêts nationaux
Alors que s’ouvre ce 11 juillet le sommet de l’Alliance atlantique à Vilnius, le chef de la diplomatie russe a estimé que la Finlande et la Suède avaient abandonné leur neutralité et ses «avantages» au seul profit des intérêts des Etats-Unis.
«C’est vraiment assurer la sécurité des pays occidentaux aux dépens de celle des autres», a réagi ce 11 juillet Sergueï Lavrov, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue omanais Badr al-Busaidi.
Interrogé par une journaliste de la chaîne Al Arabiya sur l’adhésion à l’OTAN de la Finlande, de la Suède et «probablement» de l’Ukraine, le ministre russe des Affaires étrangères a estimé qu’Helsinki et Stockholm avaient perdu au change en frappant à la porte du bloc militaire dirigé par Washington.
«Tous les intérêts nationaux, tant de la Finlande que de la Suède, ont été offerts en sacrifice pour la lutte contre la Russie», a estimé le ministre russe, «où l’Ukraine se trouve transformée en instrument néonazi qui a été orienté contre notre pays, dans le seul but d’assurer l’hégémonie des Etats-Unis pour des siècles».
«Tous les intérêts de la Fédération de Russie seront défendus», assure Lavrov
«Ce qui nous a impressionnés, c’est la vitesse à laquelle ces deux pays ont renoncé à leur statut de neutralité» ainsi qu’aux «avantages» offerts «durant des décennies» par cette dernière, a déclaré le chef de la diplomatie russe. Des avantages «qui étaient pour eux une garantie d’autonomie, de réputation et d’autorité en Europe et sur la scène internationale», a poursuivi le ministre, assurant que Moscou saurait prendre «en temps voulu» les «mesures qui s’imposeront» suite à ce changement de donne à ses frontières.
«Nous jugerons en fonction de la façon dont l’OTAN englobera les territoires de la Finlande et de la Suède», a poursuivi Sergueï Lavrov. «Je vous assure que tous les intérêts de la Fédération de Russie seront défendus», a-t-il insisté.
Ce 11 juillet s’ouvre pour deux jours à Vilnius le sommet annuel de l’OTAN, réunissant au chevet de l’Ukraine l’ensemble des dirigeants des pays de l’Alliance. La veille de cette grand-messe, son secrétaire général, Jen Stoltenberg, annonçait qu'un accord de principe avait été trouvé avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui jusqu'à présent bloquait l'adhésion de la Suède.