Stade de France: le préfet de police Lallement, la FFF et le maire de Liverpool auditionnés au Sénat
- Avec AFP
Le préfet de police de Paris Didier Lallement, ainsi que des responsables de la Fédération française de football, sont entendus le 8 juin par les sénateurs sur l'organisation calamiteuse de la finale de la Ligue des Champions du 28 mai.
Après le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui avait tenté de convaincre devant le Sénat le 1er juin, c'est au tour du préfet de police de Paris et de plusieurs responsables de la Fédération française de football (FFF) de s'expliquer, devant la chambre haute, sur le chaos ayant entouré la finale Liverpool-Real Madrid du 28 mai.
Didier Lallement est auditionné devant la commission de la Culture et des Lois du Sénat à 10h.
🔴Dysfonctionnements au #StadeDeFrance : audition en direct au Sénat du préfet de police de Paris Didier Lallement @prefpolice#LDC#DidierLallementhttps://t.co/UxlyH6HXEe
— Public Sénat (@publicsenat) June 9, 2022
Suivront, à partir de 14h30, plusieurs responsables FFF : Philippe Diallo, vice-président, Florence Hardouin, directrice générale, Erwan Le Prévost, directeur des relations institutionnelles, et Didier Pinteaux, responsable sécurité.
Le maire de Liverpool, Steve Rotheram, sera également auditionné à 16h. Lui-même présent au Stade de France, il a été victime de pickpockets, comme une série de supporters anglais et espagnols.
Tous seront questionnés sur les scènes de chaos et les incidents ayant éclaté en marge de cette rencontre. Spectateurs sans billets qui escaladent les grilles, supporters et familles aspergés de gaz lacrymogènes, nombreuses victimes de vols ou d'agressions : le dispositif de maintien de l'ordre fait depuis l'objet d'une vive polémique en France et en Angleterre.
Les auditions de ce 8 juin suivent celle du ministre de l'Intérieur, qui a présenté des excuses aux supporters de Liverpool pour «les grands dégâts, notamment sur des enfants» causés par les tirs de gaz lacrymogènes. Gérald Darmanin avait assuré avoir «demandé des sanctions» au préfet de police pour deux membres des forces de l'ordre, coupables selon lui d'une utilisation de ces gaz «contraire aux règles d'emploi». Mais il avait dans le même temps maintenu sa version, très critiquée, sur le nombre de faux billets, en réaffirmant que «35 000» supporters munis de billets falsifiés ou sans billet s'étaient présentés au Stade de France.
Deux signalements ont été adressés à l'IGPN, la police des polices, toujours selon le ministre, qui n'a pas donné plus de précisions.
Les supporters britanniques victimes d'infractions peuvent de leur côté déposer plainte auprès de la justice française via un formulaire dédié disponible depuis le 6 juin sur le site de l'ambassade de France au Royaume-Uni. Ce formulaire doit ensuite être envoyé par voie postale au procureur de la République de Bobigny, dont dépend le Stade de France. Les autorités françaises n'ont pour l'instant pas communiqué de chiffres sur le nombre de signalements reçus via ce formulaire.
Le club de Liverpool avait demandé à ses supporters présents sur place de partager leur «expérience» de la rencontre, recueillant très rapidement des milliers de réponses sur sa plateforme de collecte des témoignages. Le Real Madrid a de son côté demandé le 3 juin des «réponses» sur le traitement infligé à ses supporters durant la finale et appelé à «déterminer qui sont les responsables» des scènes chaotiques autour du Stade de France.