Incidents au Stade de France : «Une répression féroce qui a été un échec total», déplore Noam Anouar
Pour RT France, Noam Anouar revient sur les incidents survenus aux abords du Stade de France en marge de la finale de la Ligue des champions de football. L'ancien policier juge qu'il ne revient pas à l'Etat «de sécuriser des manifestations privées».
Noam Anouar est revenu pour RT France sur les incidents survenus le 28 mai aux abords du Stade de France théâtre de la finale de la Ligue des champions de football opposant le Real Madrid à Liverpool. Pour l'ancien fonctionnaire de police, la «répression» des forces de l'ordre a été «un échec total». Selon lui, les personnes «réprimées» étaient des supporters étrangers munies pour la plupart de billets. «Les fraudeurs n'ont pas pu être contenus [et] ont pu rentrer dans le Stade de France», a-t-il noté.
Interrogé sur les moyens qui auraient pu être mobilisés pour éviter de tels incidents, il a jugé qu'il n'appartenait pas à l'Etat «de sécuriser des manifestations privées». Il a déploré à ce titre la mobilisation d'effectifs de «commissariats de l'agglomération parisienne» pour «assurer la sécurité d'événements promotionnels organisés par des entreprises privées».
Enfin, il a fait part de ses inquiétudes à l'approche de la prochaine Coupe du monde de Rugby en 2023 et des Jeux Olympiques de 2024 organisés en France : «J'étais présent le 13 novembre [2015] au Stade de France, le risque terroriste existe toujours. On a vu [en marge de la finale de la Ligue des champions], des supporters grimper par dessus les barrières de sécurité pour pouvoir pénétrer dans le stade sans aucun contrôle, sans billet. Qu'est-ce qui nous garantis que demain, qu'au[aucun] supporter ne s'introduise dans le Stade de France muni d'une arme de poing, d'une ceinture explosive ou une grenade. On en a absolument pas l'assurance. Ce qui s'est passé [le 28 mai] était [une situation] totalement hors de contrôle et c'est inquiétant pour la suite.»