Anne Hidalgo et Christiane Taubira au diapason pour critiquer Valérie Pécresse et Jean-Luc Mélenchon
- Avec AFP
Anne Hidalgo et Christiane Taubira ont ciblé Valérie Pécresse mais aussi leur rival à gauche pour la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, reprochant à la première sa «porosité [...] avec l'extrême droite» et au deuxième ses débats avec Eric Zemmour.
Deux candidates de gauche pour la présidentielle, Anne Hidalgo et Christiane Taubira, ont taclé le 28 janvier la candidate des Républicains (LR), Valérie Pécresse, et l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon.
Interrogée sur BFM TV sur les propositions de Valérie Pécresse concernant l'immigration, Christiane Taubira a accusé la candidate LR de «bavardages irresponsables [pour] distraire la galerie». «Ce qu'il y a de plus inquiétant sur la droite, c'est plutôt la porosité qu'elle montre avec de plus en plus d'aisance à l'égard de l'extrême droite», a poursuivi l'ex-ministre de la Justice, favorite de la «Primaire populaire».
On voit bien ce glissement vers la droite extrême et l'extrême droite, même, ces gages qui sont donnés publiquement
«On voit bien ce glissement vers la droite extrême et l'extrême droite, même, ces gages qui sont donnés publiquement», a-t-elle regretté, en rappelant que les «grands ténors de la droite sociale», citant Philippe Séguin décédé en 2010, «doivent s'en inquiéter».
«Nous avons besoin de cohésion, pas de paroles irresponsables, comme sortir le Kärcher de la cave», une formule de Nicolas Sarkozy recyclée par Valérie Pécresse, a insisté Christiane Taubira.
Taubira ne souhaite pas débattre avec Zemmour pour le moment
La candidate socialiste Anne Hidalgo a également estimé sur LCI que Valérie Pécresse «court après Eric Zemmour». «Elle n'est pas dans la tradition d'une droite républicaine, qui n'aborderait pas les choses de façon aussi caricaturale», a affirmé Anne Hidalgo.
Christiane Taubira a par ailleurs affirmé qu'elle n'était «pas là pour satisfaire [les] désirs» d'Eric Zemmour, qui souhaite débattre avec elle.
«Lorsqu'il sera confirmé à l'élection présidentielle, à ce moment, nous aviserons», a-t-elle expliqué, mais «je n'ai pas de raison particulière de venir débattre avec lui».
Ses idées nauséabondes et inacceptables
Dénonçant «ses idées nauséabondes et inacceptables», elle a expliqué ne pas vouloir faire «de zèle pour légitimer le discours» du candidat de droite radicale.
«Je n'y prendrai pas ma part», a-t-elle ajouté, une manière de critiquer la démarche du candidat Insoumis Jean-Luc Mélenchon qui a débattu à deux reprises avec le candidat de Reconquête, dont le 27 janvier au soir sur C8.
Ce dernier débat était «le pire de ce que l'on peut faire en politique, moi je m'en éloigne», a commenté Anne Hidalgo. Interrogée pour savoir si Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour s'entraidaient, elle a répondu : «Bien sûr, l'un l'autre. On avait vu une forme de complaisance déjà lors du premier débat», entre les deux hommes.
Anne Hidalgo a également dénoncé les propos «très choquants» et «pas dignes de quelqu'un qui veut accéder à la fonction présidentielle» de Jean-Luc Mélenchon sur les policiers dans la même émission où le chef de file des Insoumis avait dénoncé une «police violente [qui] fait ce qu'elle veut quand elle veut».