«Lui marche pendant 10 ans» : Didier Raoult ironise sur l'efficacité des vaccins anti-Covid
L'infectiologue a une nouvelle fois joué au trublion en critiquant la durée de protection conférée par les vaccins contre le coronavirus, moindre que celle du vaccin contre le pneumocoque.
Dans un tweet publié le 5 janvier, Didier Raoult a lancé une recommandation médicale teintée d'une pointe d'ironie quant à la faible durée d'efficacité des vaccins contre le Covid-19. «N'oubliez pas de vous faire vacciner contre le pneumocoque, qui revient actuellement, qui donne des pneumonies mortelles. Ce vaccin, lui, marche pendant 10 ans», faisant directement référence aux campagnes de rappel en cours dans différents pays.
N'oubliez pas de vous faire vacciner contre le pneumocoque, qui revient actuellement, qui donne des pneumonies mortelles. Ce vaccin, lui, marche pendant 10 ans.
— Didier Raoult (@raoult_didier) January 5, 2022
Le vaccin contre le pneumocoque, bactérie qui affecte les voies respiratoires, fait partie des 11 vaccins obligatoires pour les nourrissons nés après le 1er janvier 2018. Cependant, son administration aux adultes non vaccinés n'est pas considérée comme utile par les autorités de santé.
La critique du professeur Raoult à l'encontre des vaccins contre le Covid-19 n'est certes pas nouvelle, et il a à nouveau insisté, dans une vidéo récente, sur le caractère évolutif du virus, ce qui rend une série d'études sur l'efficacité vaccinale «obsolètes». Un message qui a suscité quelques critiques sur les réseaux sociaux : «Ça fait longtemps que le boss de Marseille n'avait pas fait de l'anti-jeu. Mais que ne ferait-on pas contre ses concitoyens quand on n'a que sa gloriole en tête ?», a ainsi taclé la journaliste Emmanuelle Ducros.
Ça fait longtemps que le boss de Marseille n'avait pas fait de l'anti-jeu.
— Emmanuelle Ducros (@emma_ducros) January 5, 2022
Mais que ne ferait-on pas contre ses concitoyens quand on n'a que sa gloriole en tête ? https://t.co/ORxBpemKx0
L'efficacité des rappels vaccinaux toujours en débat
Le déclin de l'efficacité des vaccins, même après la dose de rappel, soulève des inquiétudes, particulièrement depuis l'apparition du variant Omicron : le 20 décembre, le PDG de BioNTech Ugur Sahin avait indiqué que la perte de l’efficacité du vaccin Pfizer/BioNTech contre Omicron était «très probable» avec le temps, mais qu'il fallait encore en mesurer la rapidité. Le laboratoire pense d'ailleurs pouvoir finaliser un vaccin adapté au nouveau variant d’ici au mois de mars.
Le 27 décembre, Olivier Véran avait fait état d'un manque de «recul» concernant la durée après laquelle l'efficacité de la troisième dose chute. Pour autant, les autorités ont décidé que les Français qui le souhaitaient pourraient recevoir leur dose de rappel trois mois après avoir reçu leur dernière dose, évoquant la quatrième dose comme une «piste». En Israël, en avance sur la vaccination, les autorités sanitaires ont donné le 30 décembre le feu vert à la quatrième dose pour les personnes immunodéprimées. De son côté, l'Organisation mondiale de la santé a estimé, par la voix de son directeur Tedros Adhanom Ghebreyesus, qu'«aucun pays ne [pourrait] se sortir de la pandémie à coups de doses de rappel».