Propos de Macron sur les non-vaccinés : «Qui emmerde la vie de qui aujourd'hui ?», lance Attal
Interrogé en conférence de presse sur les propos du président de la République, qui disait avoir «très envie d'emmerder» les non-vaccinés, Gabriel Attal a notamment lancé : «On va se parler franchement : qui emmerde la vie de qui aujourd'hui ?»
«On va se parler franchement : qui emmerde la vie de qui aujourd'hui ?», a lancé Gabriel Attal en conférence de presse ce 5 janvier, alors qu'il était invité à réagir aux propos d'Emmanuel Macron, qui disait vouloir «emmerder» les non-vaccinés.
"On va se parler franchement: qui emmerde la vie de qui aujourd'hui ?"
— BFMTV (@BFMTV) January 5, 2022
Gabriel Attal s'exprime suite aux propos polémiques d'Emmanuel Macron pic.twitter.com/2gkd7VcrFM
L'exécutif impute la saturation des services de santé et la crise économique à «ceux qui s'opposent au vaccin»
«Qui gâche la vie des soignants qui, depuis deux ans, sont mobilisés, sous l'eau, dans nos services de réanimation, pour sauver des patients qui aujourd'hui sont essentiellement non vaccinés ? Ce sont ceux qui s'opposent au vaccin», a poursuivi le porte-parole du gouvernement, avant d'énumérer les difficultés rencontrées par de nombreuses professions dans le cadre de la pandémie, dont les commerçants ou encore les restaurateurs. Difficultés pour lesquelles Gabriel Attal a, à chaque fois, imputé une certaine responsabilité «à ceux qui s'opposent au vaccin».
«Les propos du président de la République me semblent très en deçà de la colère d'une très grande majorité des Français face à ce choix de s'opposer au vaccin», a par ailleurs estimé le secrétaire d'Etat.
Quand on fait le choix de s'opposer à la vaccination, on s'écarte de la citoyenneté et [s]es obligations
Interrogé sur une formule du chef de l'Etat qui conditionnait la citoyenneté française au fait de se faire vacciner contre le Covid-19, Gabriel Attal a défendu l'idée selon laquelle la vaccination était «un geste citoyen» qui participait à la lutte contre l'épidémie et à protéger les hôpitaux. «Quand on fait le choix de s'opposer à la vaccination, on s'écarte de la citoyenneté et [de s]es obligations», a alors considéré le porte-parole du gouvernement.
Dans son entretien publié le 4 janvier par Le Parisien, Emmanuel Macron a en effet assimilé les opposants à la vaccination à des non-citoyens, affirmant : «C’est l’immense faute morale des antivax : ils viennent saper ce qu’est la solidité d’une nation. Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen.»